L’indicateur Nielsen-Twitter marque un tournant pour l’industrie télévisuelle.

Publié le 22 octobre 2013 par Pnordey @latelier

Alors que l’entreprise vient d’annoncer une série de partenariats avec NBC et Comcast, Twitter publie son nouvel indicateur mesurant les conversations sociales en lien avec un contenu télévisuel, Facebook et d’autres réseaux sociaux s’engouffrent dans cette tendance afin d’aider les producteurs de contenu à valoriser leurs espaces publicitaires. Ces nouveaux outils visent à quantifier les conversations sociales décuplant l’impact de certains contenus télévisuels et publicitaires sur les réseaux sociaux. Alors que l’expérience télévisuelle est de moins en moins cantonnée au petit écran traditionnel et que les adeptes du « second screen » se multiplient, ces réseaux sociaux proposent une meilleure quantification et contextualisation des conversations sociales.

Une meilleure cartographie des conversations sociales

Annoncé depuis fin 2012, le nouvel indicateur élaboré conjointement par Twitter et Nielsen permet aux annonceurs de mieux mesurer l’engagement social des téléspectateurs en temps réel. Alors que la plateforme s’apprête à entrer en bourse, cette annonce vise surtout à légitimer sa place centrale comme intermédiaire entre les annonceurs et les producteurs de contenu. Comme le confirme Andrew Somosi l’un des développeurs de ce nouvel outil : « Il s’agit d’une étape décisive pour renforcer la crédibilité de l’industrie entière. »  Cet indicateur occupe une fonction double, mesurant le nombre de tweets mentionnant un programme spécifique et leur audience par d’autres utilisateurs. Ainsi l’indicateur grâce à ses algorithmes a calculé que 225.000 tweets mentionnant le nouvel épisode de Grey’s Anatomy avaient émis le soir de son lancement et que ceux ci avaient été vus par près de 3 millions d’utilisateurs Twitter.

Vers une plus grande contextualisation des données

Pour mieux accorder à long terme le contenu télévisuel aux différents profils d’utilisateurs, les réseaux sociaux raffinent les outils disponibles pour mieux contextualiser les commentaires formant les conversations globales.  Twitter avait déjà investi dans le traitement sémantique des données avec BlueFin Labs déjà évoqué ici, ces nouveaux outils permettaient notamment d’orienter un contenu publicitaire vers des utilisateuers de Twitter l’ayant déjà visionné grâce à une analyse par groupes de mots clé, d’où contextualisation. Facebook qui dispose d’une plus large base d’utilisateur a suivi la compagnie de micro-blogging en lançant une série de partenariats avec de grands groupes télévisuels à travers le monde, leur offrant des données démographiques précises et des outils de mesure d’audience s’appuyant sur des algorithmes cartographiant les commentaires selon une base de mots clés étendue. Pour d’avantage marquer son interpénétration avec le contenu télévisé, Twitter envisage même de segmenter sa page d’accueil pour mettre en valeur le contenu faisant référence aux programmes télévisés diffusés en direct.