Le 11 octobre 2013, Christine Boutin est toute contente de se trouver dans le Thalys qui l’amène à Bruxelles pour prendre part à la journée des jeunes actifs catholiques au collège Saint-Michel.
Dans le Thalys pour colloque « le Christ, avenir de l’#Europe« organisé à Bruxelles ce we .Thème de mon intervention: »une âme pour l’Europe »
— Christine Boutin (@christineboutin) October 11, 2013
Malheureusement, c’était sans compter avec notre trublion entarteur, Noël Godin, et ses nouvelles amies Liliths (ex-Femen) pour perturber la rencontre.
Au moment de prendre la parole, Christine Boutin a été interrompue par une dizaine de pétroleuses qui ont entonné un chant féministe. Elles sont ensuite montées sur scène pour la consteller de bisous !
Pendant ce temps, Monseigneur Léonard se faisait entarter par les acolytes de Noël Godin.
De la crème fraiche et des bisous alors que Christine Boutin parle sur Twitter de violence… regardons les images de cette agression.
Nous avons voulu en savoir plus sur cette opération commando et avons contacté Margo.
Bonjour Margo, tu es membre des Liliths belges. C’est quoi la différence avec les Femens ?
Nous sommes les anciennes Femens belges mais nous n’étions pas d’accord avec certaines règles notamment au niveau de l’organisation. Nous voulions quelque chose de plus punk et de moins stylisé, une organisation plus horizontale et moins hiérarchisée.
Qui est Lilith ?
Lilith est la première femme, elle a été créé avant Eve. Au jardin d’Eden, elle faisait l’amour avec Adam mais toujours de la même manière. Un jour, elle voulu changer de position (prendre une position plus dominante) ce qu’Adam refusa. Elle quitta, alors, le jardin pour se rendre en Enfer où elle se sentit beaucoup plus libre. Elle est, pour nous, la première féministe. Pour l’instant, les Litiths ne sont que belges mais nous sommes en contact avec d’autres activistes à l’étranger.
Pourquoi avoir voulu consteller Christine Boutin de bisous ?
C’est une femme qui nous met en colère par rapport à ce qu’elle défend : c’est le symbole même de cet occident conservateur, catholique, homophobe et qui, dans l’espace publique vous dicte leur dogme. Il est important pour nous de venir l’interrompre, de provoquer un détournement et de l’humilier gentillement.
Quel est votre lien avec l’entartement de Monseigneur Léonard par Noël Godin et ses acolytes le même soir de l’action contre Christine Boutin ?
C’est une action qui a été imaginée ensemble. Noël avait envie de faire quelque chose avec nous. La venue de Christine Boutin en Belgique était la bonne occasion pour se réunir.
Christine Boutin parle de violence or elle n’a reçu que des bisous et des caresses mais 30 personnes qui se ruent sur scène, ça peut faire peur, non ?
Tout d’abord, on ne s’est pas rué sur la scène. Ensuite, nous n’étions que 4-5 à entourer Christine Boutin, et plus ou moins le même nombre pour l’entartement de Monseigneur Léonard. Ce que vous voyez sur les images, ce sont les organisateurs et des personnes du public qui sont montés sur scène pour nous dégager. J’ai été rouée de coups et un type m’a tenu violemment et m’a tordu le bras. Il y a eu de nombreux appareils photographiques et des caméras qui ont été cassés. A un moment donné, dans le feu de l’action, je pensais que ça tournait en baston générale or notre but était surtout de ne commettre aucune violence, c’est pour cela que nous avions choisi des bisous et des caresses. Au début de la réunion, une personne sur la scène a déclaré que tout pouvait être dit dans cette salle car il n’y avait pas d’opposition. Lorsque notre chant féministe a démarré, ils se sont sentis assaillis. Je peux vous assurer qu’il n’y a au aucune violence de notre part, ce sont eux qui ont porté les coups.
Comment s’est passé la préparation de cette action ? Vous avez du payer les 5 euros d’entrée pour assister à la journée des jeunes actifs catholiques au collège Saint-Michel ?
Certaines oui, d’autres non. Un groupe s’est fait passé pour une chorale française que nous avons appelée « Le chemin en chantant ». Au niveau de la préparation de notre action, nous nous sommes simplement réunies et avons réfléchi à ce que nous pourrions faire et avons décidé de faire quelque chose de sobre : le port du drapeau LGBT, des bisous, la chorale et l’entartement. C’est déjà pas mal ! Nous sommes un groupe de filles très créatives. Tout a été décidé de manière horizontale comme mentionné précédemment et en totale complicité avec Noël Godin. C’était une très belle action pour se rencontrer.
Quelles sont vos prochaines cibles ?
Ah, ça, on en parle pas ! Nous avons nos idées mais on n’en parle même pas à nos amies.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble