« Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? » Cette question qui fâche.

C’est une des choses que j’aurais aimé apprendre à l’école : Savoir me vendre. J’ai appris à être assidue, rigoureuse, travailleuse, impliquée mais pas à me vendre. A chaque fois qu’on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds vaguement – et sans grande conviction – « dans la production audiovisuelle » en espérant qu’on me lâchera vite. Pourtant, quand un pote vient me poser des questions sur les détails de mon travail, je prends un plaisir fou à tout lui raconter. Il paraît que je suis difficile à suivre, entre le blog et cette société. Je me dis que je devrais carrément écrire un petit texte de présentation à apprendre par coeur mais ma peur est de paraître vantarde. Je trouve que ça fait trop pompeux de dire que « je gère une petite société de production audiovisuelle » que « je suis productrice » et « gérante » , alors je me tais.

Je suis tellement exigente avec mes objectifs, que je ne prends pas forcément de recul pour « contempler » le chemin parcouru. Je préfère me focaliser sur le chemin qu’il reste à parcourir, je suis plutôt du genre à bosser tête baissée plutôt qu’à parader en soirée. Même si ça fait partie du job.

Alors dès que je suis en soirée avec quelques nouvelles têtes, je redoute cette question.
« Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? » J’ai envie de te dire que je la croque à pleines dents, que j’aimerais décrocher la lune, que j’ai des rêves complètement fous auxquels je crois, et que même si je n’ai pas une grande gueule, tu ne trouveras peut-être pas plus acharné que moi.