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Sms

Publié le 23 octobre 2013 par Rolandbosquet

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   Les moyens de communication sont de plus en plus performants et les nouvelles de plus en plus véloces. On apprenait ainsi en pleine canicule de l’été, alors que les vacanciers s’étalaient mollement sur le sable, que la duchesse de Cambridge avait enfin accouché d’un "royal baby" de 3kg800 et de 52 centimètres de longueur, que le portefeuille d’actions du roi du pétrole avait progressé de 2% dans les 24 heures précédentes et que la chanteuse Hip-hop Kate West-Brüning n’avait plus mal aux dents. Rendormez-vous bonnes gens sur vos châteaux de sable, le monde tourne rond ! Et chacun et chacune de s’empresser d’envoyer des messages (on dit des SMS) à ses amis, aux amis de ses amis et ce jusqu’aux plus vagues connaissances des amis des amis de leurs amis. Lorsque vous tapotez ainsi allongé sur le sable, le clavier de votre téléphone, le risque reste limité que vous dérapiez dans un virage, que vous culbutiez un enfant qui court après son ballon ou que vous ne respectiez pas un feu rouge. Mais si vous êtes au volant de votre voiture, le danger n’est pas négligeable. Une étude américaine, (les études sont souvent américaines) a montré qu’au volant,  le SMS tue plus que l’alcool. Sauf bien entendu lorsque le conducteur tapote sous emprise éthylique puisque les deux causes se conjuguent et s’additionnent. Une autre étude américaine montre par ailleurs que quelque soient les modes d’utilisation du téléphone dans un véhicule, mains-libres ou commande vocale par exemple, le nombre d’accidents mortels est identique. On savait déjà que de boire du whisky avec une paille n’en fait pas baisser le taux d’alcool. On sait maintenant que le mode de consommation du téléphone portable en conduisant ne modifie pas sa dangerosité. Est-ce que de le savoir peut changer le comportement des conducteurs ? Les tenants du tout répressif, par nature pessimistes, prétendent que non. Comme pour la vitesse excessive, affirment-ils, la conduite chaotique sans considération aucune pour les  autres usagers, le non-respect des feux rouges, les doublements hasardeux et  les bras d’honneur dans les embouteillages. Quant aux optimistes qui croient encore à l’éducation citoyenne du conducteur, ils préconisent des formations régulières. En réalité, il faudrait que les innombrables règlements du code de la route soient si bien ancrés dans les réflexes des conducteurs qu’ils en deviennent aussi pavloviens que l’action de respirer, de chanter des chansons paillardes ou d’ingurgiter des boissons gazeuses. A cet effet, on pourrait contraindre les futures mères de prendre des cours pendant les trois derniers mois de leur grossesse. Le nouveau-né serait ainsi bien imprégné, dès sa naissance, de ses obligations. Ces cours seraient sanctionnés par un diplôme dont l’obtention déclencherait, automatiquement, l’autorisation d’accoucher. De cette manière, les optimistes et les pessimistes seraient enfin réconciliés et le monde tournerait peut-être mieux  sur lui-même.

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