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Test de Final Fantasy XIV : A Realm Reborn

Publié le 23 octobre 2013 par Axime
Test de Final Fantasy XIV : A Realm Reborn

Avec Diablo 3 et SimCity, les joueurs ont vécu quelques-uns des pires lancements de jeu vidéo de ces dernières années. Mais aucun lancement raté ne saura prendre la première place du podium qu'occupe Final Fantasy XIV, sorti fin 2010 dans nos vertes contrées. Un monde vide, un système de jeu incompréhensible et très mal expliqué, un gameplay qui se veut innovant mais qui est tout sauf fonctionnel et un manque flagrant de contenu, voilà l'addition salée à laquelle ont eu droit les acheteurs du dernier rejeton de la noble famille des Final Fantasy. En difficulté financière majoritairement à cause de ce fiasco, Square Enix a décidé de repartir de zéro avec un nouveau producteur et une nouvelle équipe, afin de faire de ce Final Fantasy XIV le produit que tout le monde attendait, et bien plus encore. Préparez vos Chocobos, nous voilà partis pour un long voyage en Eorzéa.

L'empire contre-attaque

L'histoire débute lorsque l'Empire Garlemardais lance une offensive sur Eorzéa et ses trois cités-états, Gridania, Limsa Lominsa et Ul'dah. Lors une bataille enragée qui a déjà coûté la vie à de nombreux héros, l'empire invoque la lune Dalamud afin de l'envoyer s'écraser sur l'alliance Eorzéenne. Cependant, l'empire ne sait à ce moment pas que la lune renferme le primordial Bahamuth, le plus puissant des dragons. Libéré et hors de contrôle, celui-ci ravage le monde et disparaît, le tout en un clin d’œil. Les forces survivantes des deux opposants étant trop faibles pour continuer, la guerre s'arrête là et cet événement sera désormais nommé le Fléau.

Cinq ans plus tard, la vie a repris son cours, bien que les dommages créés par Bahamuth se fassent encore sentir. Bizarrement, plus personne ne se souvient de ce qui s'est passé exactement lors de la bataille, les souvenirs étant remplacés par une curieuse lueur blanche. C'est à ce moment qu'entre en scène le héros de l'histoire : vous ! Jeune aventurier recherchant la gloire et la fortune, vous débutez dans l'une des cités-états, prêt à en découdre. Notre aventurier va rapidement gagner en renommée jusqu'à apprendre qu'il possède un pouvoir spécial, l'écho, détenu seulement par quelques rares personnes choisies par la déesse Haydelin. Rapidement, il va faire connaissance de personnalités importantes qui vont s'associer à lui afin de défaire les nouveaux plans expansionnistes des Garlemardais. Mais qui se cache réellement derrière les sombres desseins de l'empire ?
Avec un scénario qui s'ancre particulièrement dans la progression du personnage, FFXIV : A Realm Reborn s'inscrit plus dans la lignée d'un Guild Wars 2 ou d'un Star Wars The Old Republic que dans celle de World of Warcraft ou d'un autre MMORPG générique. Et c'est tant mieux, car cet univers unique et scénarisé est le principal atout du jeu, bien que les autres éléments ne soient pas en reste.

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Un univers renaît

Certains argumenteront qu'un MMORPG ne se définit pas par son scénario, mais par son contenu et son gameplay. Soit, mais Square Enix a tout de même pensé à apporter un soin particulier à la direction artistique et narrative du soft. Outre le scénario majoritairement intéressant et bien pensé, le développeur nippon nous offre là un concentré de beauté. Pour peu qu'on aime le design des personnages et du monde, c'est un jeu qui n'arrêtera pas de nous en mettre plein la vue. Illustration avec votre serviteur qui, pour la première fois depuis World of Warcraft, a stoppé son périple afin de trouver le meilleur angle de vue pour prendre une capture d'écran d'un environnement particulièrement réussi. Et bon nombre de mes compagnons d'armes sont d'accord pour dire que c'est la première fois depuis un bon moment que cela nous est arrivé. Ce qui surprend le plus, d'ailleurs, c'est l'optimisation du titre après la débâcle technique qu'était la première version du jeu. Avec le même PC qui imposait les réglages minimaux dans la première version, il est maintenant possible de profiter des détails graphiques au niveau maximum. La partie graphique ne fait pas tout, ceci dit, et la musique et l'ambiance ont été également peaufinées de sorte à rendre l'immersion immédiate. Chaque endroit est doté d'une ambiance particulière, et cela se ressent par l'ensemble des moyens mis en œuvre pour atteindre le joueur émotionnellement. De ce fait, on se laisse rapidement emporter dans des aventures épiques afin d'aider les différents peuples qui attendent une âme charitable pour enfin sortir de la misère causée par le Fléau.

Bien qu'on soit condamné à accomplir des tâches majoritairement ingrates au début du jeu, celles-ci deviennent bien plus intéressantes lorsqu'on monte de niveau, avec entre-autres l'apparition de Primordiaux, c'est-à-dire des dieux barbares, tels qu'Ifrit ou Odin à abattre. Mais ne vous-y trompez pas, comme dans tout MMORPG, les tâches ingrates ne cesseront d'exister, et on vous demandera souvent, même à très haut niveau, de passer plusieurs dizaines de minutes à vous téléporter, grâce au réseau d'éthérites - des sortes de cristaux ayant un lien entre eux - aux quatre coins du monde afin de jouer l'émissaire ou de récolter toutes sortes d'objets avant de pouvoir valider une quête. Le seul bémol dans la progression réside dans le nombre très limité de quêtes par zone, qui ne dépasse pas la vingtaine. Il est donc recommandé de toutes les faire afin de ne pas avoir un retard de niveau pour avancer dans l'épopée principale. Heureusement, les récompenses ne se font pas rares, et il est conseillé de faire chaque série de quête afin d'obtenir un équipement adéquat, les quêtes étant le seul moyen, outre les marchands et les donjons, de récupérer les pièces qui vous permettront de survivre aux confrontations. Evidemment, les quêtes validées vous octroient aussi des points d'expérience, nécessaires pour monter jusqu'au niveau 50. Et il vous en faudra de l'expérience, tant la montée en niveau est poussive à partir du niveau 30. Heureusement, les quêtes ne sont pas la seule source d'expérience.

En effet, en plus des monstres divers, des quêtes et des mandats (une forme de quêtes récurrentes), le joueur peut participer à des ALEAs, des événements ponctuels, au nombre d'une dizaine par zone environ, qui demandent un grand nombre de joueurs pour être achevés. Cela peut aller d'un mini-boss à une horde de monstres, jusqu'à une mission d'escorte ou même de collecte. Ces événements apparaissent aléatoirement environ toutes les 10 minutes avec un temps limite de 30 minutes avant qu'ils ne s'évanouissent. Honteusement copiés sur le système de quête dynamique de Guild Wars 2, les ALEAs ont tout de même le mérite d'être très diversifiés, majoritairement plutôt sympas et d'offrir autant, voire plus, d'expérience qu'une quête normale. Il n'est pas rare, au final, de tourner en rond dans une zone à force d'enchaîner ces ALEAs, principalement parce qu'on n'a pas envie d'arrêter de taper sur des monstres.

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C'est en forgeant qu'on devient forgeron

Le système de combat, bien que reprenant les bases des classiques du genre, est unique dans son déroulement. On a affaire à un gameplay très lent, contrairement aux autres MMORPG qui demandent de marteler son clavier pour effectuer un nombre d'actions assez conséquent. Cela est dû au cooldown global (le temps entre deux actions) de 2.5 secondes, qui est tout de même 5 fois plus long que celui de WoW par exemple. Bien que les combats s'avèrent plutôt lents, ils n'en sont pas moins complexes et difficiles. A Realm Reborn est un jeu assez dur, et bien qu'un néophyte puisse s'en sortir sans trop de problèmes, une certaine expérience de la classe jouée est tout de même recommandée avant de s'attaquer aux défis les plus difficiles. On retrouve un peu le même schéma que dans FFXIII : des combats qui se finissent rapidement mais qui sont intenses, demandant une certaine concentration selon l'ennemi que l'on affronte. En effet, il n'est pas rare de voir, dès le niveau 20 environ, des attaques de zone qui enlèvent la moitié des PV d'un coup. Mais la véritable difficulté réside dans le lag persistant qui affiche le sort de zone très tard, le rendant souvent impossible à esquiver. Ce problème est très sérieux pour un MMORPG, car il pourrait rapidement anéantir la formation de guildes de très haut niveau, juste à cause d'un défaut technique et Square Enix se doit de le résoudre rapidement. Heureusement, le système de combat est assez fun pour qu'on ne s'arrête pas immédiatement sur une telle bévue. Les actions des 8 classes de personnage, 5 combattants et 3 mages, reposent sur un système de combos. Utilisez-en une, une autre sera en surbrillance si elle peut être imbriquée dans un combo, et si vous l'utilisez l'effet se verra décuplé. De plus, chaque classe aura accès à un job à partir du niveau 30, afin d'augmenter la puissance de la classe de base. Pour aller plus loin, un personnage peut même modifier gratuitement sa classe ou son job simplement en changeant l'arme qu'il porte dans sa main directrice. Fini les rerolls en masse, avec un personnage unique vous aurez accès à tout le contenu du jeu, et cela concerne autant le combat que le craft.

Considérés comme des classes à part entière, et non pas un simple accessoire, les différents métiers de craft, autant en récolte qu'en fabrication, permettent de créer divers objets utiles aux aventuriers : armures, armes, accessoires, potions, et j'en passe et des meilleurs. Le système de craft est tellement abouti dans FFXIV qu'on croirait presque jouer à un jeu dans le jeu. En effet, pour la création d'un objet, aussi basique soit-il, vous aurez à accomplir certaines actions, un peu comme si vous étiez en combat. Tout comme les classes de combat, votre personnage aura un niveau dédié à chaque métier. Heureusement, à partir du niveau 10 de chacun, il vous sera possible de produire des objets en masse, pour peu que vous les ayez déjà créés au moins une fois "manuellement". Ce système de craft demandera un nombre incalculable d'heures au joueur, encore plus s'il compte exceller dans chaque métier, si bien qu'il est à lui seul une bonne raison d'acquérir A Realm Reborn si vous avez du temps libre à ne plus savoir quoi en faire.

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Instance sur instance

Un bon MMORPG est un MMORPG avec une multitude d'endroits à explorer en groupe, et Final Fantasy XIV ne déroge pas à la règle. Vu le succès du jeu à l'heure actuelle, il est très aisé de trouver des compagnons d'armes sur le tas, même sans appartenir à une guilde, afin de partir à l'aventure et de relever un défi plus complexe. Une bonne vingtaine de donjons sont disponibles dès la sortie du jeu pour tenir en haleine les joueurs qui attendent le contenu de haut niveau, à savoir les raids à 8 ou 24 joueurs, prévus pour la première mise à jour majeure. Outre les traditionnels mines et manoirs hantés, vous aurez aussi l'occasion de croiser le fer directement dans les installations de l'empire Garlemardais, plus tard dans le jeu. Ces donjons sauront vous garder en haleine tant par leur difficulté que par le temps qu'ils demandent. En effet, il faudra compter entre 45 minutes et plus d'une heure par instance, un temps bien supérieur aux standards du genre qui ne dépassent que rarement la demi-heure. De plus, un compte à rebours de 90 minutes augmente la pression sur le joueur, car il suffit de buter sur un boss deux ou trois fois de suite pour atteindre aisément la fin du compte à rebours, qui vous demandera de reprendre le donjon depuis le tout début. Heureusement, vous gardez tout de même l'équipement que vous avez pu récolter sur les boss déjà battus. Là ou il est plus difficile de comprendre les choix du développeur, c'est quand on remarque que chaque passage et combat important de l'épopée principale est instancié et uniquement accessible à un seul joueur. C'est dommage, il devient quasiment impossible de faire la montée de niveaux à plusieurs tant les joueurs seront constamment coupés les uns des autres, ce qui se révèle être un grave défaut pour un jeu qui est pensé pour être joué en groupe.

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Collectionnite aigüe

Une fois n'est pas coutume, FFXIV permet de collectionner toutes sortes de mascottes, la plupart à l'effigie de bestioles classiques des Final Fantasy comme les pampas ou les bombos, des montures et bien évidemment des hauts-faits. Pour ceux qui aiment collectionner les divers objets récupérables sur les carcasses de vos ennemis, n'ayez crainte de ne pas avoir assez de place de stockage. Vos personnage est doté dès le début d'un inventaire de 100 cases, ainsi que de deux servants personnels débloqués dès le niveau 20 qui embarquent 175 emplacements chacun. De plus, un inventaire dédié aux pièces d'équipement, nommé L'Arsenal, vous permet de garder 20 pièces de chaque emplacement en stock, afin de changer aisément de classe de combat ou de craft sans avoir à chercher l'équipement adéquat dans un inventaire trop rempli. On voit bien que Square Enix vise à augmenter la durée de vie du soft avec une multitude de petites choses à accomplir aux quatre coins d'Eorzéa. Nul doute qu'une multitude d'extensions sont d'ores et déjà prévues pour faire rester le joueur, surtout que nous savons déjà que plusieurs régions d'Eorzéa, mentionnées dans le jeu, sont pour l'instant inaccessibles pour des raisons diverses. Mais n'ayez crainte, il y a bien assez de contenu à l'heure actuelle pour ne pas voir le bout du jeu avant un bon moment, et il serait dommage de s'en priver étant donné que l'abonnement est actuellement un des plus bas du marché, avec seulement 11€ par mois.
NdT : Le PvP ainsi que les raids ne sont pas encore implémentés dans le jeu, il est donc impossible de les tester à l'heure actuelle.



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