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Trail world tour, Via Francigena, étape 9, entre deux soirées amicales...

Publié le 23 octobre 2013 par Sylvainbazin

Le jour se lève à peine sur le petit village à la sortie de Laon où Marcel, l'oncle de Seb du Nord, m'a reconduit tôt ce matin, lorsque je pars pour une longue étape qui doit me conduire à Reims, à une soixantaine de kilomètres de là.
Le soir précédent avait été bien agréable. Après avoir pris le temps de visiter un peu la belle cité médiévale et d'admirer les tours de la cathédrale,  une des premières gothiques de France, j'ai été accueilli avec une grande gentillesse chez Marcel et Maryse, qui habite la ville basse, où j'étais passé auparavant. Marcel, ancien cadre de la poste aujourd'hui retraité habite là depuis 1968, mais il a gardé un savoureux accent ch'timi. Sa femme Maryse est postière, et encore en activité.
Un bon dîner et de belles discussions plus tard, je trouve vite le sommeil,  comme à chaque fois ou presque après une bonne journée sur les chemins.
C'est donc bien reposé et d'un meilleur pas que la veille que j'entame cette étape. Une belle lumière matinale me guide à travers une campagne encore vallonée et agréable. 
C'est même une route en lacet que je grimpe un peu plus loin,  avant de rejoindre un chemin qui domine les vastes étendues boisées aux couleurs de l'automne. Le ciel est bien dégagé,  la journée vraiment belle.
Ma marche s'en trouve facilitée et j'avance plus vite que ma fatigue des deux jours précédents ne me le faisait craindre. Mon esprit est plutôt au diapason de cette nature qui reçoit les rayons du soleil. Mes pensées sont plutôt positives,  je chantonne intérieurement. Il est vrai que marcher ainsi, être là parce que je l'ai bien voulu, ne peut que m'apporter une douce et grisante impression de liberté. C'est peut être même plus qu'une impression,  malgré l'énergie et les souffrances que ces projets et ces voyages me demandent. En tous cas, j'aime meble rappeller quand tout va bien.
Aujourd’hui,  contrairement à la belle chanson d'Alex Beaupain (elle est plutôt triste), on est mercredi et je vais bien à Reims.
Les petits villages s'enchaînent. Je ne m'arrête guère et déjeune sur le bord du chemin. Plusieurs amis m'attendent à Reims et je ne veux pas arriver trop tard.
Soudain,  quand je passe à Cornicy, un des premiers villages de la zone "d'appellation contrôlée Champagne" (la rupture est nette: avant aucune vigne, après des vignes et des caves, et bien moins de champs de betteraves), mon téléphone sonne: c'est Marcel qui me signale l'oubli de ma veste de pluie. Je l'avais accroché dans leur entrée et comme je n'y suis pas repassé ce matin...le soleil aidant, je ne m'en étais pas aperçu depuis!  Mais Marcel et Maryse ont le coeur sur la main et me rapportent la dite veste en voiture.
Ils me rattrapent ainsi juste avant Thil, à une quinzaine de kilomètres de Reims. En prime, ils m'offrent un café!
Il ne me reste que cinq kilomètres à faire pour rejoindre Saint Thierry, le dernier village avant Reims où je dois retrouver mon ami Stephen Herman. Stephen, je l'ai rencontré sur L'UTAT et c'est une figure du trail. Cet ancien militaire dans l'armée belge (car il est belge!) écume les belles courses et baroude un peu partout.  Nous avons de quoi nous entendre! 
Mais à Saint Thierry,  pas de Stephen. Je poursuis mon chemin en lui laissant un message, mais le réseau est mauvais.
Finalement, il me rejoindra un peu plus loin,  après avoir bien pédalé.
Nous marchons et discutons,  en vadrouillant un peu pour trouver le meileur chemin dans l'agglomération,  jusqu'au parvis de la cathédrale.
Là une bonne bière est la bienvenue pour achever l'étape,  sous un soleil encore généreux. L'endroit,  que j'ai déjà vu assez souvent,  est toujours magnifique.
Si j'ai déjà admiré la cathédrale, c'est que mes parents  m'emmenaient souvent ici pour aller voir la famille Jacon, que je retrouve pour le dîner. Marcel, encore un, er Denise ont rencontré mon père dans les années 60, collègues de l'éducation nationale. Ils sont toujours resté amis depuis et je suis bien content de les retrouver et de dîner chez leur fille, Hélène,  que je n'avais pas vu depuis une bonne dizaine d'années. Son mari n'est pas là,  il est parti trekker au Népal. ..
Du Népal à la Champagne il n'y a sans doute qu'un grand pas, mais c'est bien à travers vignes et canaux que je vais marcher demain à travers une France toujours aussi variée dans ses paysages et qui ne me semble pas si en mauvais point que ça!

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