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Critique Ciné : Prince of Texas, sur la route

Publié le 24 octobre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Prince of Texas // De David Gordon Green. Avec Paul Rudd et Emile Hirsch.


Je ne suis pas partisan des remakes en tout genre, sauf dans certains cas où cela est effectivement réussi. Remake de Either Way, un films islandais de Hafsteinn Gunnar Sigurosson (que je ne connaissais pas), je me suis donc plongé dans ce Prince of Texas ou Prince Avalanche en VO. David Gordon Green, à qui l'on doit le très douteux Délire Express (avec James Franco et Seth Rogen) passe derrière l'adaptation américaine aussi bien à l'écriture qu'à la caméra. Une idée qui était assez repoussante et qui s'est finalement avérée particulièrement bonne. Le réalisateur n'en fait pas des tonnes, bien au contraire et nous offre un film authentique, touchant et particulièrement doux. En plein été, je dois vous avouer que ce petit Prince of Texas fait du bien. Mais au-delà de ça, l'histoire que le film nous raconte avait beau ne rien avoir d'exceptionnelle, les dialogues sont intelligents et les personnages particulièrement fins. Et puis le duo Paul Rudd / Emile Hirsch fonctionne à merveille. Ces deux acteurs, souvent sous estimé ou bien abonnés à des navets, trouvent ici le salut dans des rôles originaux et passionnants.
Eté 1988. David et Lance travaillent ensemble sur les marquages d'une route endommagée par le feu. Tandis que l'un se languit de sa jeune épouse, l'autre ne pense qu'aux fêtes et aux filles...
Les comédies de potes américaines sont souvent les mêmes et l'on n'a pas l'occasion de voir un film plus touchant et plus authentique crever les écrans. Il faut pour cela généralement faire ses courses en Europe et c'est certainement pour cela que David Gordon Green s'est reposé sur un film islandais pour son Prince of Texas. Bien que je ne puisse pas faire de comparaisons avec l'original, celui-ci est en tout cas réussi et m'a réellement donné envie de vivre une aventure similaire. Certes détails non, mais globalement c'était tellement attachant que l'on a presque envie d'en voir un peu plus encore de cette amitié loufoque et pleine de bonnes trouvailles. David Gordon Green aurait pu en faire un film rongé par l'humour potache et les dialogues pisseux façon Adam Sandler, mais non, tout est fait avec une certaine humilité et une retenue que les images que l'on voit à l'écran sont alors bien plus touchantes. C'est mignon comme ça et du coup, Prince of Texas passe à la fois comme une lettre à la poste mais également comme un petit film bonbon que l'on a envie de consommer sans modération.
Au premier abord, cette histoire de deux travailleurs de la route n'avait pas grand chose à elle. Le pitch n'était pas ce qu'il y a de plus attrayant et les têtes de vainqueurs moustachues des deux acteurs principaux non plus. Cependant, c'était très réussi tout compte fait et la preuve qu'il ne faut jamais se fier aux apparence. J'ai envie de remercier Paul Rudd et Emile Hirsch également qui délivrent ici une prestation pétillante et fraîche. Ils donnent tous les deux un ton particulièrement agréable à leurs personnages et je ne pouvais pas demander mieux de leur part. Comme quoi, les bonnes surprises viennent souvent de là où on ne les attend pas et Prince of Texas en fait partie. D'ailleurs, on retrouve aussi quelques éléments de Délire Express et ce même si ce n'est pas du tout le même humour et encore moins la même façon de nous raconter les choses mais disons que David Gordon Green a pris ce qu'il y avait de mieux pour l'apporter à son Prince of Texas.
Note : 7/10. En bref, belle petite surprise présentée à Sundance.


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