Magazine Ebusiness

Compario au Microsoft Remix 2008 : eCommerce et Technologie

Publié le 05 mai 2008 par Frédéric Denel

Compario a participé au Microsoft Remix 2008 qui s’est tenu le 17 avril au pavillon Pierre Cardin.

Bel événement, notamment d’excellentes tables rondes. Je salue au passage la belle prestation de Manuel Diaz, CEO de Groupe Reflect, sur “Comment utiliser les nouvelles technologies pour générer de l’audience ?” Très démonstratif, utilisant beaucoup d’images et peu de texte, Manuel a domine la table ronde par la pertinence de son propos.

Je souhaiterais partager quelques réflexions que m’ont inspirées la table ronde intitulée Comment les grands acteurs E-Commerce ont utilisé les technologies Microsoft pour projeter leur modèle économique sur Internet ? Brillamment animée par Jean-François Gomez, Architecte Innovation & Technologies –Distribution et Industrie chez Microsoft France, cette table ronde a réunis Pascal Roche de Fnac.com, Antony Dumas de Cdiscount, et Benoit Lamezec de Milongamusic.

Clairement, tous les participants ont positionne la bataille sur le terrain du front-office. C’est normal, c’est sur ce terrain la que se remportera l’adhésion de l’internaute. C’est pourquoi je suis également convaincu que les plus belles réussites commerciales proviendront des sites de eBusiness qui seront dotes de solutions performantes de front-office. Au-delà des interfaces riches, les solutions de vente assistée (guided selling), conseiller virtuel / agent conversationnel, moteur de comparaison, filtrage contextuel, recommandation de produits, flux RSS et autres gestionnaires d’UGC vont devenir incontournables, sans oublier les solutions permettant d’exploiter l’essor des réseaux sociaux.

Mais le front-office est-il la seule composante à prendre en compte dans le modèle économique ?Lorsqu’Antony Dumas souligne l’importance du time to market, en expliquant qu’il est capital pour lui de faire évoluer les fonctionnalités de son site a un rythme très élevé, on comprend immédiatement la problématique qui se situe en amont. Quel système de gestion de catalogue ? Comment peut-on le paramétrer, le maintenir ? Avec quelle facilite, quels outils ? Le marketing peut-il piloter seul ou bien lui faut-il nécessairement l’appui de l’informatique ? Quelle analytique peut-on mettre en place et avec quelle facilite ? Autant de questions qui jouent un rôle majeur dans l’équation économique, et qui relèvent ... du back-office. Et sur ces points, j’avoue que je suis un peu resté sur ma faim.

En effet, s’il est (théoriquement) relativement facile de “relooker” son vieux site à grand renfort de fonctionnalités “Whiz-Bang”, cela revient un peu à plaquer une couche de peinture rutilante sur une vieille carrosserie rouillée. Vous ne réglez pas la majorité des problèmes. Dans un contexte où les produits, les besoins des clients et les attentes des internautes évoluent rapidement, il faut commencer d’abord par se préoccuper de la gestion des références et des attributs nécessaires à leur mise en ligne, ainsi qu’a la façon dont les produits sont liés à l’animation commerciale du site. A quoi sert-il de se doter de vidéo clips et de podcasting si à la base la gestion détaillée des produits est une usine à gaz ?En d’autres termes, avant de se poser la question du front-office, peut-être convient-il de s’assurer d’une base solide : un bon back-office.

D’ailleurs, la Fnac a commencé par là. Pascal Roche nous a montré la très belle version Beta de son site, mais sans doute le temps de parole imparti ne lui a pas permis de la mettre en perspective : de mai 2006 à aout 2007, ce sont plus de 3.000 jours hommes qui sont investis dans un gigantesque projet de refonte de l’outil de gestion de catalogue, qui mobilisera jusqu’à 40 personnes. Attention, les volumes sont gigantesques et l’on peut saluer la prouesse des équipes internes et de CSC : FNAC.COM ce sont 1,5 millions d’articles, jusqu’à 1 million de visiteurs uniques par jour, et plusieurs milliers de pages de contenu éditorial. Tout de même, l’ampleur du projet back-office laisse songeur, d’autant qu’une nouvelle croisade s’engage alors pour le front-office qui, 9 mois plus tard, nous est présenté lors de la table ronde du Remix.Bien sur, lorsque Benoit Lamezec présente la réalisation du très beau site de Milonga Music, en indiquant qu’un mois a suffit pour la construire, la surprise se lit sur les visages. Les volumes sont évidemment plus modestes, mais la complétude fonctionnelle est impressionnante, et le marketing pilote seul.

Or, FNAC.COM fait partie d’une génération entière de sites qui, entre 5 et 10 ans après leur première mise en ligne, font face a l’impératif de refondre back-office et front-office afin de rester compétitifs. Parmi eux, l’usage des développements spécifiques a été l’écrasante majorité. Cela parait normal, dans la mesure où l’on trouvait peu de progiciels solides qui ne soient pas quasiment aussi lourds a gérer que du spécifique. En outre, il s’agissait de la première génération de sites, pour une application considérée comme stratégique. C’est un peu comme la gestion de la paie il y a 30 ou 40 ans : toutes les sociétés se lançaient dans des spécifiques qui occupaient des armées de développeurs Cobol. Aujourd’hui, le recours au spécifique pour les eMarchants se justifie plus difficilement, car les économies que permettent les progiciels sont gigantesques. Demain, la question ne se posera même plus.

 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Frédéric Denel 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines