Magazine Sport

Rugby, Hcup : 50 nuances de Richie Gray

Publié le 25 octobre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Il y a 1001 façons de perdre un match de coupe d’Europe. Pourquoi faut-il que ce soit toujours la même ?

guitoune

Par Peyo Greenslip Jr

À entendre les réactions dépitées des supporters du Castres Olympique, on croirait que c’était la première fois qu’ils assistaient à un match de HCup. Ils s’imaginaient peut-être que M. Garner leur accorderait un essai juste parce que Pedrie Wannenburg avait aplati sur la ligne. Ce serait trop simple. Ils pensaient peut-être que parce que les Irlandais ont passé l’après-midi à défendre, ils seraient pénalisés plus de 4 fois. Bref, ils croyaient peut-être qu’avoir la possession, l’occupation, marquer des essais et bien défendre suffisaient à battre le Leinster. Tout ceci est bien naïf. Il faudra l’accepter : les victoires face aux grosses équipes anglo-saxonnes du type Leinster/Munster/Northampton, avant de se remporter sur le terrain, ne sont possibles que grâce à un travail de long-terme pour se faire un nom sur la scène européenne. Toulouse a mis 15 ans de domination et de lobbying-petits-fours pour passer de l’autre côté de la sodomie arbitrale. Clermont commence à peine à se faire respecter, et encore, là-haut dans les tribunes, il n’est pas rare que l’index de Vern Cotter se crispe sur la gâchette de sa 22 long rifle. Les Castrais pensaient peut-être qu’un titre de champion de France acquis grâce à une impressionnante 4ème place de la phase régulière leur vaudrait un arbitrage équitable ?

Pour Toulouse aussi, c’était mal parti. 9ème minute de jeu, une-deux entre Wyles et Ashton, essai pour les Saracens. Nigel Owens a un doute et fait appel à la vidéo. Son assistant le rassure : il n’y a pas 1 mais bien 2 en-avant de passe, or, aucune règle ne stipule qu’un essai peut être refusé pour 2 en-avant.  L’essai est logiquement accordé. Pour éviter toute mauvaise surprise due à un possible changement des règles à la mi-temps, Christopher Tolofua et Louis Picamoles choisissent l’essai à zéro passe et font gagner le Stade.

 A part ça, le geste très technique de cette 2ème journée, c’est celui de l’arrière montpelliérain Benoit Sicart. Alors que François Trinh-Duc, dans un moment d’inattention, oublie de foncer tête baissée et le lance dans l’intervalle à 50 cm de la ligne, Benoit a le réflexe salvateur d’aplatir juste avant de rentrer dans l’en-but, réduisant à néant dix minutes d’assaut de la ligne de l’Ulster. Benoit reste prostré au sol  pour méditer quelques instants sur son exploit, et se dit qu’il a eu chaud : il parait qu’en Irlande du Nord il arrive des bricoles aux gens qui traversent une ligne qu’ils n’auraient pas dû traverser. Pendant ce temps, l’Ulster Rugby contre-attaque, obtient une pénalité que Pinard transforme, 8-22, le match est scellé. Benoit Sicart vient de sauver la saison de son club. Une victoire aurait été absolument catastrophique : le MHR aurait laissé énormément de forces lors des 4 prochaines journées du tour préliminaire pour avoir une chance de prendre une branlée en quarts de finale à l’extérieur, pour ensuite connaitre un passage à vide en championnat et rater la qualification. Le côté positif, c’est que Fabien Galthié aurait enfin perdu son scooter.

Retrouvez ici tous nos articles rugby

é


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Levestiaire 1939 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine