« Tremblement de terre politique » en République tchèque : succès d’un millionnaire

Brève

« Tremblement de terre politique » en République tchèque : succès d’un millionnaire

Publié Par Contrepoints, le 27 octobre 2013 dans Europe, Politique

Andrej Babiš, le deuxième homme le plus riche de Tchéquie a enregistré un immense succès dans les élections parlementaires anticipées qui ont eu lieu vendredi et samedi

Le Parti social-démocrate tchèque (CzSSD) a obtenu 20,45% des voix dans les élections parlementaires anticipées qui ont eu lieu vendredi et samedi. On trouve maintenant sept groupes à la Chambre des députés. Le mouvement ANO 2011, derrière lequel se trouve Andrej Babiš, le deuxième homme le plus riche de Tchéquie, a enregistré un immense succès. Les médias tchèques considèrent ces élections comme un véritable « tremblement de terre politique ».

Selon les résultats fournis par l’Office statistique tchèque, on trouve en deuxième position le mouvement politique ANO 2011, qui a obtenu 18,65 des suffrages. Les places suivantes sont attribuées au Parti communiste de Tchèquie et Moravie (KSCzM) – 14,91 %, Tradition Responsabilité et Prospérité 09 (TOP 09) – 11,99 %, le Parti démocrate citoyen (ODS) – 7,72 %, le Mouvement de l’aube de la démocratie directe de Tomio Okamura – 6,88 %, l’Union chrétienne démocrate – Parti du peuple tchèque (KDU-CzSL) ) – 6,78%.

La fréquentation a atteint 59,48%.

Dès la proclamation des résultats, les gagnants ont entamé les discussions sur la formation d’une nouvelle coalition. Selon les experts, celles-ci devraient être très difficile étant donné que la gauche n’a pas remporté la majorité suffisante pour gouverner seule. La droite ne peut également prétendre à constituer une coalition stable puisque le leader du deuxième mouvement en importance au Parlement - Andrej Babiš de ANO 2011 – refuse toute collaboration  avec un autre parti.

« Nous ne voulons pas entrer au gouvernement. Je vais recommander à mes collaborateurs de ne pas entamer des négociations dans ce sens », a déclaré le leader du mouvement.

Directement après la publication des résultats, les médias tchèques ont attiré l’attention sur le fait que les élections anticipées n’avaient en rien solutionné la crise politique dans le pays. La télévision tchèque a même jugé qu’elles avaient mené à un « tremblement de terre politique », les plus grands et anciens partis perdent la confiance des électeurs et de nouveaux mouvements apparaissent sur la scène politique.

Le vainqueur doit proposer un candidat au poste de chef du gouvernement au Président. Avant les élections, ce dernier avait déclaré qu’« il est évident que je prendrai en considération la proposition du parti qui a emporté le plus de voix ». Néanmoins, la Constitution tchèque permet au Président de choisir indépendamment de la volonté du parti majoritaire au parlement. Cela signifie que le poste de Premier ministre peut revenir à toute autre personne.

La première séance du nouveau parlement est prévue pour le 26 novembre.

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