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Libéralisme, Bonnets rouges et salut de la France

Publié le 29 octobre 2013 par Copeau @Contrepoints
Billet d'humeur

Libéralisme, Bonnets rouges et salut de la France

Publié Par Philippe Bouchat, le 29 octobre 2013 dans Politique

Depuis 40 ans, les gouvernements de droite comme de gauche dépensent sans compter l’argent du contribuable. Sommes-nous au point de rupture ?

Par Philippe Bouchat.

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Pauvre gouvernement PS français ! Il n’arrête pas de s’empêtrer dans sa procession d’Echternach fiscale : j’annonce trois taxes, je recule deux fois (il en reste toujours une de plus). Et à l’heure où ces lignes sont écrites, la révolte fiscale a démarré en Bretagne avec ses Bonnets rouges.  Comment en est-on arrivé là ? Rétroactes.

Cela fait 40 ans que les différents gouvernements de droite et de gauche n’ont plus présenté un budget en équilibre et ont creusé un endettement abyssal. On aurait pu croire que les déficits et cet endettement ne soient l’apanage des seuls socialistes de gauche qui revendiquent les recettes keynésiennes. Mais les chiffres sont là : les partis de droite et du centre qui se sont succédés ont adopté les mêmes recettes et les déficits se sont également accumulés et l’endettement davantage creusé. Le point commun avec les socialistes de gauche ? Leur constructivisme ! Comme leurs homologues de gauche, les socialistes de droite ont déployé les bras tentaculaires de l’État en lui donnant une taille obèse.

Résultat ? Tout d’abord, explosion des dépenses publiques et du nombre des fonctionnaires (nationaux, territoriaux et locaux). Et début de l’accroissement fiscal.

Mais ce n’est pas tout. Ces constructivistes de gauche et de droite se sont alliés avec leurs copains européens et ont décidé de se priver, dans une belle unanimité sidérante, de l’arme de la dévaluation monétaire en créant l’euro, monnaie aussi commune qu’inepte dans sa conception.  Imaginez. Une monnaie représente l’économie pour laquelle elle sert d’instrument d’échange. Qu’y a-t-il de commun entre l’économie allemande et l’économie grecque ? Rien ! Or, le coût de cette monnaie – le taux d’intérêt – étant identique pour les deux économies, les investisseurs ont cru qu’investir dans des actifs grecs était aussi sûr qu’investir dans des actifs allemands. La suite, on la connaît : c’est la crise de l’endettement. Puis, vient la crise de 2008-2009 et, dans sa foulée, les plans de relance.

Résumons. Depuis 40 ans, les gouvernements socialistes de droite comme de gauche dépensent, sans compter, l’argent du contribuable, car :

a. Ils aiment ça : ils sont tous keynésiens et pensent que la dépense est vertueuse ;
b. Ils aiment ça : la dépense publique leur permet d’acheter la voix de nombreux électeurs en leur octroyant des privilèges et avantages qui les déresponsabilisent ; on appelle ça le social-clientélisme ;
c. Ils sont incompétents : en créant l’euro, ils ont estimé que l’économie grecque et allemande étaient identiques ;
d. Ils sont incompétents : en formulant de nombreux plans de « relance », ils n’ont fait qu’aggraver l’endettement et retardé ainsi la vraie relance, celle qui se fonde sur la croissance ;
e. Ils sont irresponsables : ils sont devant un trou – que dis-je ? un fossé, un abysse – et, comme solution, ils optent pour… creuser davantage cet abysse ! No comment needed !

Mais voilà, nous sommes arrivés au point critique où le fossé est à ce point grand que le creuser encore et encore risque, à très court terme, d’engendrer une fracture, non seulement une fracture économique, mais une fracture sociale : les mouvements des Pigeons et des Bonnets rouges ne sont que les prémices d’une révolution en devenir…

Le socialiste de droite, Nicolas Sarkozy l’avait compris à la fin de son quinquennat. Le socialiste de gauche François Hollande l’a compris également. Et qu’ont-ils choisi comme solution ? Taxer, taxer et encore taxer ! Ils ont compris qu’il fallait enrayer l’hémorragie dépensière et ont choisi de pressurer le peuple pour ce faire. Disons les choses simplement : pendant 40 ans, ils ont spolié légalement le peuple en dépensant l’argent qui n’est pas le leur et pour enrayer leur folie dépensière, ils décident de spolier encore le peuple en l’étouffant cette fois-ci de taxes : je te vole puis pour te rembourser, je te vole encore ce qui te reste !

À ce jeu-là, Hollande est le plus pervers : son imagination à inventer de nouvelles taxes n’a d’égale que sa mollesse légendaire et son incapacité à développer et tenir un cap. Et en plus, il continue les dépenses : accroissement du nombre de fonctionnaires et des emplois aidés, pour ne citer que ces deux exemples. Il faut reconnaître que Sarkozy, lui, avait tenté de réduire les dépenses.

La France s’enfonce, s’enfonce, elle n’est déjà plus la cinquième puissance mondiale, la Californie lui disputant la place. Alors que la solution est simplissime : réduire drastiquement les dépenses publiques. Mais cela implique de réduire la taille de l’État (dans son acception la plus large), donc d’abandonner le paradigme suivi depuis 40 ans, à savoir le constructivisme et le social-clientélisme.

La vérité toute crue est la suivante : pour sauver la France et lui éviter une révolution déjà entamée, il est vital – au sens propre du terme – que les politiques soient courageux et adoptent enfin le libéralisme, c’est-à-dire qu’ils réduisent l’État et donc les dépenses publiques, diminuent drastiquement la pression fiscale, rendent la liberté aux citoyens et aux entreprises, construisent un cadre juridique léger mais stable où la concurrence peut s’épanouir. C’est la seule – la seule ! – solution pour redonner confiance au peuple, aux opérateurs économiques, aux investisseurs et relancer durablement la croissance. Or, seule une croissance retrouvée permettra d’éviter la fracturation de la cohésion sociale.

Comment donc une évidence si simple n’est-elle pas suivie ? Certes, François Hollande a suffisamment démontré ne pas être à la hauteur de la tâche (il l’avait déjà démontré à la tête de la Corrèze). Seul un Nicolas Sarkozy peut encore renverser le cours des choses. Non pas le Sarkozy, constructiviste de droite (colbertiste), mais un Nicolas Sarkozy complètement converti au libéralisme. L’idéal serait qu’un libéral « pur jus » ait l’oreille du peuple – qu’il soit membre du PLD, de l’UMP, de l’UDI, peu importe – mais tel n’est pas le cas actuellement, donc…

J’entends déjà les cris d’orfraie des bienpensants de la pseudo intelligentsia de gauche et des altermondialistes me hurler que la situation présente est justement le fruit de l’ultra-libéralisme et du capitalisme sauvage. Et ils ont raison ! Le monde est toujours clivé en deux blocs actuellement : d’un côté ceux qui appliquent les recettes éculées et inefficaces de Keynes (soit les socialo-constructivistes de droite et de gauche); de l’autre côté, les capitalistes sauvages, voire « pourris » qui instrumentalisent l’État quand cela est nécessaire pour la protection de leurs intérêts (tantôt pour déréguler, tantôt pour imposer au contraire des règles protectionnistes). Or, concernant ces derniers, la vérité commande de dire qu’ils n’ont absolument et radicalement rien à voir avec les libéraux au sens strict (d’obédience classique ou « autrichienne »). C’est un amalgame honteux – et consciemment entretenu par les premiers – que de confondre ainsi les libéraux authentiques avec les « crony » (les corrompus) qui sont aussi liberticides que les constructivistes.

Il faut le dire avec force et persuasion : le libéralisme n’a jamais été essayé en France. Tous les problèmes actuels trouvent leurs racines dans le constructivisme, de gauche comme de droite, appliqué sans discontinuité depuis 40 ans. Alors, bon sang, pourquoi ne pas tourner enfin le dos à cette idéologie liberticide et enfin essayer la seule idée jamais essayée, à savoir le libéralisme authentique ? Franchement, la France n’a rien à y perdre, mais tout à gagner ! À moins évidemment que les Français n’en aient rien à faire de recouvrer leur liberté et préfèrent rester dans leur fange actuelle, auquel cas, comme le dirait h16, ce pays est foutu…

Aux libéraux d’indiquer le chemin et de donner le goût de la liberté ; aux Français de décider de leur avenir…


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