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Les pachydermes sont morts après avoir ingéré le cyanure déposé par des braconniers dans divers points d'eau et sur des blocs de sels à lécher naturels. Ils ont donc péri dans d'atroces souffrances, tandis qu'un nombre inconnu d'autres prédateurs sont également morts après s'être nourris des carcasses.
" Le degré de cruauté qui caractérise le massacre de ces éléphants dépasse l'entendement ", a condamné Jason Bell, Directeur du programme Éléphants d'IFAW (Fonds international pour la protection des animaux - www.ifaw.org). " Ces animaux ainsi que d'innombrables autres créatures sont morts dans d'effroyables souffrances, tout ça pour leur ivoire ".
Cinq personnes ont été arrêtées, dont deux ont été condamnées la semaine dernière à une peine de 15 ans de réclusion assortie de travaux forcés par un tribunal correctionnel provincial.
Les médias ont commencé à faire état de ces empoisonnements fin juillet après la mort de 100 éléphants. Depuis, pas moins de 350 carcasses ont été recensées à travers le Parc national Hwange lors d'observations aériennes réalisées par des chasseurs.
Ce parc national, le plus grand du Zimbabwe, abrite une population saisonnière pouvant atteindre 40 000 pachydermes. Il est considéré comme l'une des zones de conservation les plus importantes du continent africain.
Cette hécatombe constitue le plus grand massacre d'éléphants perpétré en Afrique australe à ce jour, et l'un des plus importants à l'échelle du continent.
En Afrique de l'Ouest, entre décembre 2011 et mars 2012, les braconniers ont abattu pas moins de 650 pachydermes dans le parc national de Boubandjida, au Cameroun.
" La criminalité à l'encontre des espèces sauvages figure au rang des crimes internationaux les plus graves, les plus dangereux et les plus dommageables qui soient, au même titre que le trafic d'êtres humains, d'armes ou de stupéfiants ", a encore déclaré M. Bell. " En 2011, entre 25 000 et 50 000 éléphants auraient été tués par les braconniers, tout cela dans le seul but d'en prélever l'ivoire pour fabriquer des babioles dont personne n'a besoin. Seule une réglementation nationale et internationale strictes, ainsi que des mesures coercitives efficaces, sont à même d'empêcher les tragédies comme celle à laquelle nous venons d'assister au Zimbabwe. "
Stella Giani