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L’art en l’entreprise | L’agence Mazarine accueille Claude Lévêque

Publié le 31 octobre 2013 par Christianpoulot @lemodalogue

L’art au sein de l’entreprise se résume encore malheureusement souvent à un alibi, plus qu’à une véritable démarche envers un échange culturel.

L’œuvre d’art, prisme nous permettant d’appréhender le monde de manière différente, ne vend rien. Même au sein de l’entreprise, dont la raison d’être est de vendre des services et produits. Il semble y avoir une dichotomie entre ces deux domaines.

Intégrer les œuvres d’art au sein des firmes, y accorder un réel intérêt, sans être obligé d’avoir la connaissance des critères objectifs pour les apprécier (la valeur d’invention, l’intelligence de conception ou le rapport entre la forme et la fonction) n’est au final pas très courant.

L’entreprise n’est pas un musée

La topologie du lieu ne se prête pas toujours à l’exposition de certaines œuvres. Ces contraintes peuvent cependant tourner à l’avantage de l’oeuvre elle-même ou du lieu. Exposer la Joconde dans les couloirs d’une PME n’est pas une finalité!

L’entreprise où nous passons une grande partie de notre temps, mais aussi le lieu des mixités, reste un domaine à investir. L’art contemporain souvent hermétique, qui se déplacerait vers le public, est le candidat idéal pour décloisonner les cubicules où habitent nos pensées et ainsi provoquer de nouveaux échanges. Tout un pan de la création artistique contemporaine, notamment ceux utilisant les nouveaux médium (photographie, vidéo, internet…), mais aussi les jeunes artistes sont concernés.

L’art investit l’entreprise, l’entreprise accueille l’art

Une démarche engagée, il y a quelques semaines par le fondateur de l’agence de communication Mazarine, spécialisée dans le monde du luxe et de la mode, M. Paul-Emmanuel Reiffers. Il s’agit ici d’un cas exceptionnel, M. Reiffers étant amateur et collectionneur de l’œuvre de Claude Lévêque, il lui à semblé logique d’associer son ami galériste Kamel Mennour à cette opération.

Le résultat est à la mesure de cette triade, subtile et non-intrusive. Un parcours idéal où l’œuvre s’intègre parfaitement au site. Lors de la visite, on ne ressent pas une quelconque cannibalisation de l’espace de travail sur l’œuvre et vice-versa. La fée électricité doit orchestrer savamment le dialogue entre l’activité « digitale » de l’entreprise et l’écriture tremblée et électrique de Claude Lévêque.

On imagine aisément que ces œuvres au néon doivent, au quotidien, stimuler les esprits créatifs de l’agence ou les clients de passage. Le temps de l’installation, la persistance des œuvres accrochées aux cimaises (dont certaines ont été spécialement créées pour l’occasion) entre en résonance avec la célérité des informations qui défilent sur les écrans des collaborateurs de l’agence.

L’entreprise et ses valeurs

L’entreprise est une personne morale avec ses propres valeurs, le choix d’un artiste « en résidence » n’est donc pas anodin et doit donc être en phase avec celui des dirigeants quelque soit leurs affinités. On ne peut se contenter de la forme.

« RIEZ ! », « ta gueule », « MY WAY », « nous sommes heureux », « SPLENDID » ou « tomorrow is my turn » sont autant de messages subliminaux déclamés provoquant humour, contemplation, réflexion ou subversion! Le fond tout autant que la forme. On obtient une subtile alchimie contribuant à donner une image plus incarnée de l’entreprise.

L’artiste à donc investi l’espace de la société, instaurant un vrai dialogue avec le lieu et ses occupants. Son attitude et sa singularité créent une nouvelle dynamique au sein de l’entreprise.

Il y a quelques décennies l’entreprise intégrait des profils transversaux, à l’aube des années 80 la psychologie du travail renaissait. A quand les curator d’entreprise?

« RIEZ », 2012, néon multicolores, 32 x 105 cm, écriture Jiaxuan Huang

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« Le grand soir », 2009, néon blanc, 200 x 180 cm, dessin Léon Carbonnier

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« ta gueule », 2013, néon rouge, 13 x 42 cm, écriture Romaric Etienne

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« MY WAY », 1996, néon blanc, 15 x 60 cm, écriture Gilberte Lévêque

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« j’ai peur », 2012, néon rouge, 34 x 63 cm, écriture Amine Ibn El Karaa

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« Élie », 1990,néon blanc, 170 x 300 cm, dessin Élie Morin

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« never say never », 2013, néon bleu argon, 12 x 84 cm, écriture Romaric Etienne – « Fear », 2012, portière de voiture, néon blanc, 100 x 110 cm – « nous sommes heureux », 2012, néon bleu, 15 x 130 cm, écriture Aby Diankha Dioum

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« ANORMAL », 2003, tubes fluorescents blancs, 140 x 550 cm

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Par Elie Morin
posté le 12 juillet à 03:53

Bonjour, L'image de L'œuvre Elie avec les 4 fleurs dans l'article sur Mazarine nous intéresse pourriez-vous l'envoyer en haute définition à [email protected] avec les crédits nécessaires. merci et bonne journée Claude Lévêque

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