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Rugby, Top14 : Le choc à Pic’

Publié le 01 novembre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Toulouse-Toulon, c’était le choc annoncé de cette 10ème journée du Top 14. La méga-affiche qui devait faire grimper l’audimat encore plus haut que lorsque le célèbre ensemble simili-cuir d’Isabelle Ithurburu a droit à sa sortie trimestrielle.

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Par Peyo Greenslip Jr

Oui mais voilà, il arrive que ces feignants de téléspectateurs fassent le coup de la panne. Qu’Isabelle se rassure, ce n’est pas de sa faute. C’est plutôt celle de l’utilisation abusive de ce viagra télévisuel qu’est l’appellation « Choc © » : après 2 semaines de rencontres-chocs en coupe d’Europe, et alors que se profilent 3 matchs-chocs lors des tests de novembre, les téléspectateurs sont complètement perdus. Il devient impératif de distinguer ce qui est un choc de ce qui ne l’est pas. Prenons quelques exemples simples. Le premier lancer pas droit de Christopher Tolofua dès la 2ème minute, ce n’est pas un choc. La coiffure de Matthieu Bastareaud, ça n’en est plus un. En revanche, Hosea Gear lancé à pleine vitesse, c’est un vrai choc, Jean-Charles Orioli peut en témoigner. Toulon qui n’aligne que 2 champions du monde dans son XV de départ, c’est aussi un choc. Ce n’est pas tous les jours que Bernard Laporte sort sa sixième équipe.

Le Stade, bien décidé à en profiter, attaque pied au plancher. Malheureusement, la légère domination des avants ne rapporte que 4 pénalités, ce qui est largement insuffisant pour ouvrir la marque quand on dispose de buteurs de la classe de Barraque ou Vermaak. A la 29ème minute, Barraque ajoute un carton jaune à sa collection de conneries. Florian Fritz en profite pour se décaler, et, en exclusivité mondiale, invente un nouveau poste: le demi de fermeture. Quand Jean-Marc Doussain est sur le terrain, ça revient donc à jouer avec 10 avants. Les trois quarts, les vrais, ceux qui n’ont pas pour ambition suprême pas de finir leur carrière au talonnage, se rendent comptent de leur inutilité et en profitent pour faire un tour à la buvette. A leur retour, ils découvrent que Frédéric Michalak a progressé dans l’exercice des tirs au but, que c’est déjà la pause et que Toulon mène 12-0 à Ernest-Wallon. Ca c’est un choc.

À la mi-temps, Maitre Guy invite son équipe à constater que Matthieu Bastareaud est beaucoup plus large que haut et qu’il serait par conséquent judicieux de jouer au pied par-dessus lui plutôt que d’essayer vainement de le contourner. Florian Fritz, décidément inspiré, choisit pour une fois de suivre les consignes. Naturellement, il le fait au plus mauvais moment et gâche un 7 contre 2 d’anthologie. L’angle de la photo est trompeur mais il s’agit bien d’un 7 contre 2, vous ne rêvez pas. Pierre Villepreux croit se souvenir avoir déjà vu pareil surnombre lors d’un match où jouait Jean Prat, du temps où les avants parcouraient 126 mètres en 8 minutes de temps de jeu effectif, mais il n’en est pas sûr.

Après ce moment surréaliste, le seul intérêt de la seconde mi-temps est de démontrer que comme tous les chocs, ce Toulouse-Toulon ne pouvait se gagner qu’à la force du sifflet. Selon un scénario bien rodé, M. Ruiz accorde à Toulouse deux pénalités douteuses sur mêlée et son assistant vidéo termine le travail en validant l’essai de Vermaak sur une passe largement en-avant de Joe Tekori. Joe avait pourtant fait une belle passe de merde qui aurait dû faire perdre son équipe, comme il y a trois semaines face à Perpignan.

Pendant ce temps-là, Bayonne a beau ne pas être qualifié pour la Heineken Cup, Mike Phillips la prépare sérieusement. Avec quatre pintes dans le sang, les séances vidéo sont tout de suite beaucoup moins ennuyeuses et on se surprend même à comprendre les courses de Joe Rokocoko.  Le problème c’est que les pintes galloises ne sont pas de la même taille que les pintes d’ailleurs. Alors ça s’est vu, et les mauvaises langues se sont (de nouveau) empressées de traiter Mike d’alcoolique partouzeur multirécidiviste consanguin. Soyons un peu indulgents. Sans nier la réalité des faits, nous soulignerons simplement qu’au moins 3 de ces 4 qualificatifs sont inhérents à sa nature de Gallois (saurez-vous les retrouver ?). Et puis franchement, pour comprendre une séance vidéo de Christophe Deylaud, il faut être au moins aussi bourré que lui, et c’est pas facile alors un peu de respect. Malheureusement, le président de l’Avi-Rond Bayonnais, qui n’est pourtant pas le dernier pour faire Tchin-Tchin, s’est montré moins compréhensif que nous. Mike est viré. Les bistrots du Petit Bayonne ont décrété une journée de deuil. Une pétition circule pour rassembler des fonds : seul le recrutement simultané de Julien Caminati et de Florian Fritz permettrait de compenser le manque à gagner dû au départ de Mike Phillips.

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