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NEURO: Face à l'erreur, l'Homme s'adapte un peu comme le rongeur – Nature Neuroscience

Publié le 03 novembre 2013 par Santelog @santelog

Un traitement neural du « contrôle adaptatif » face à l’erreur, comparable entre les souris et les hommes, c’est ce que conclut cette étude en neuroscience de Yale et de la Brown University. A l’appui de ces conclusions, publiées le 20 octobre dans la revue Nature Neuroscience, des enregistrements d’électrodes qui révèlent des ondes cérébrales de basse fréquence dans le cortex frontal médian du cerveau des rats comme des hommes, afin de préparer les neurones du cortex moteur à la réaction d’adaptation.

NEURO: Face à l'erreur, l'Homme s'adapte un peu comme le rongeur  – Nature Neuroscience
Les chercheurs de la Brown et de Yale ont mesuré les ondes cérébrales externes et l’activité des neurones du cortex frontal médian et du cortex moteur de sujets humains et de rongeurs après qu’ils aient commis une erreur ou pas et ont comparé leurs observations. Les scientifiques ont également bloqué chez les rats l’activité du cortex frontal médian avec un médicament et observent chez ces rats l’absence d’ondes de basse fréquence dans le cortex moteur et d’activité neuronale normale dans le cortex moteur, dans la même situation de reconnaissance d’erreur.

Les chercheurs identifient ainsi des mécanismes de contrôle adaptatif assez comparables chez les rats et chez les humains. Il s’agit d’oscillations à basse fréquence (en bleu sur le visuel avant l’erreur) qui vont, à pleine puissance (en rouge), après la reconnaissance d’une erreur, faciliter la synchronisation entre les réseaux du cerveau pour exercer ce contrôle adaptatif. L’activité neuronale dans le cortex frontal médian correspond à l’encodage de l’information impliquée dans le suivi des performances et influe sur la réponse apportée par le cortex moteur, dans une situation donnée, tentent d’expliquer les auteurs. Des conclusions certes apportent aux neuroscientifiques une meilleure compréhension de la cognition, mais, qui plus largement laissent penser que le rat pourrait être un modèle assez fidèle de l’Homme pour étudier le processus de contrôle adaptatif impliqué dans les maladies psychiatriques.

Le rat, un modèle intéressant pour l’étude des maladies psychiatriques précise l’un des co-auteurs, le Dr James Cavanagh, professeur adjoint de psychologie à l’Université du Nouveau- Mexique, qui pense en particulier au traitement de maladies psychiatriques comme les troubles obsessionnels compulsifs, la dépression, le TDAH ou encore la maladie de Parkinson et la schizophrénie.

Source: Nature Neuroscience doi:10.1038/nn.3549 20 October 2013 Common medial frontal mechanisms of adaptive control in humans and rodents (Visuel et vignette neurone@ Frank Lab/Brown University)


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