X-Files // Saison 1. Episodes 16 et 17. Vengeance d’outre-tombe / Entité biologique extraterrestre.
X-Files est une série après tout, elle peut donc avoir ses passages à vide. Notamment sur une saison complète de 22 épisodes. Je ne dis pas que « Vengeance
d’outre-tombe » était mauvais mais il m’a légèrement déçu. Le problème c’est que l’utilisation de ce tueur qui n’est finalement pas mort ne trouve son intérêt que dans l’utilisation
de la musique. La musique est brillamment utilisée dans cet épisode et je ne pouvais pas rêver mieux. Notamment chez Scully quand elle se prépare à ouvrir sa porte sans savoir qui se cache
derrière, ou encore à la fin dans l’opéra. Co-écrit par Scott Kaufer (c’est d’ailleurs le seul épisode de X-Files auquel il a participé, peut-être à raison) et
Chris Carter, je dois avouer que je m’attendais à beaucoup mieux de la part de ce duo. Je ne connais pas Scott Kaufer mais Chris Carter est le
créateur de ce bijou qu’est X-Files. Alors certes, il y a tout un tas de très bons ingrédients (notamment la musique) mais l’ensemble aurait clairement pu être plus rythmé et
surtout mieux mis en scène.
La réalisation de Michael Lange exploite à tire larigot les gros plans et je dois avouer que cela m’a presque déconnecté de l’épisode (alors que les gros plans recherchent
généralement l’inverse). Ce qu’il y a cependant de bien avec l’affaire de cet épisode c’est qu’elle se permet de réellement compiler l’univers policier de X-Files à quelque chose
de légèrement surnaturel. La base même de l’épisode était donc assez bonne mais c’est le développement que je n’ai pas complément aimé. Surtout que cet épisode faisait presque écho à l’excellent
« Le Message » (1.12). L’univers n’est pas nécessairement le même mais il est assez proche. Mais cet épisode avait un atout : Mulder. En effet, c’est tout de même le
gros criminel que Mulder avait arrêté quatre ans plus tôt qui revient pour se venger. Le truc avec X-Files c’est que la série est tellement bien écrite et bien interprétée que
finalement, même un épisode aussi classique et pauvre que celui-ci peut s’avérer assez intelligent au final. J’avais complètement oublié l’existence de cet épisode et finalement il ne me manque
pas plus que ça.

Cet épisode permet de confronter Scully et Mulder. J’ai beaucoup aimé le moment où Scully dit « The truth is out there but so are lies ». Au fond, avec tout ce que Scully a vu, elle est maintenant capable d’être d’accord avec Mulder sur certains points mais parvient également, avec son côté rationnel, à prouver que ce que Mulder a sous les yeux est faux. Deep Throat s’amuse avec Mulder, et on le sait depuis pas mal de temps maintenant, mais ce qu’il y a d’intéressant c’est de voir que finalement X-Files exploite ce personnage de façon très troublante. Il ne donne pas de réponses, dissuade juste Mulder de creuser trop loin. Cet épisode inclus tout un tas de choses liées à la mythologie de la série et c’est le premier épisode depuis un bout de temps qui me donne l’impression que Mulder et Scully forment un vrai duo. Car le problème c’est que la série a voulu donner de l’importance aux deux personnages de façon séparées, notamment en nous parlant de leur passé. C’est une très bonne idée mais je préfère largement des épisodes comme celui-ci.

Note : 4.5/10 et 10/10. En bref, on oscille entre le médiocre et le brillant. Mais X-Files fascine toujours autant.