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Hydro-Québec, un joyaux devenu un vulgaire caillou

Publié le 04 novembre 2013 par Magazinenagg

Hydro-Québec, un joyaux devenu un vulgaire caillou L'histoire navrante d'Hydro-Québec est le meilleur exemple des effets néfastes de l'interventionnisme politique dans la gestion d'une entreprise.
Hydro-Québec, fleuron du savoir-faire québécois, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle est devenue un monopole obèse qui gaspille des milliards annuellement. À elle seule l'augmentation de la productivité permettrait de dégager des profits additionnels de plus de 2 milliards de dollars. La centrale au gaz de Bécancour coûtera à terme 1,8 milliard de pénalités au bénéfice de Trans-Canada. La filière éolienne coûtera au bas mot 800 millions de dollars annuellement (voir ici).
Comment en est-on arrivé là?
Au fil des ans, les politiciens en sont venus à croire qu'Hydro-Québec leur appartenait. Ils n'hésitent donc pas à s'en servir pour courtiser les groupes d'intérêt pouvant servir leurs objectifs politiques. Les écolos veulent plus de moulins à vent, Hydro-Québec subventionnera leur production et exploitation. Les artistes veulent plus de subventions, Hydro-Québec les commanditera. La FTQ désire mousser la rénovation domiciliaire, Hydro-Québec financera un programme d'économie d'énergie. Les alumineries menacent de quitter le Québec, Hydro-Québec leur vendra de l'électricité au rabais. Les groupes sociaux menacent de descendre dans la rue, Hydro-Québec maintiendra les tarifs du bloc patrimonial à des niveaux défiant toute logique. Etc.
Il n'existe qu'une certitude en ce qui concerne Hydro-Québec : les politiciens vont continuer de s'en servir à des fins électoralistes jusqu'à ce que sa dette excède sa valeur. Ensuite, ils trouveront quelqu'un à blâmer pour ce fiasco.
Si vous croyez que Pierre Karl Péladeau y changera quelque chose, c'est que vous n'avez rien compris à la politique comme nous la subissons présentement. Malgré tout le respect que j'ai pour lui, il n'y pourra malheureusement rien.
Il n'existe qu'un moyen de sauver ce qui reste d'Hydro-Québec. L'extirper des griffes des politiciens en la privatisant. Malheureusement, ce n'est pas demain que les Québécois descendront dans la rue pour exiger sa privatisation. Après-demain, il sera peut-être trop tard.

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