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Total War Rome II : Lusuri te salutant !

Publié le 24 octobre 2013 par Be-Games @be_games

Total War : Rome II – Lusuri te salutant

Ave ! Aujourd’hui est un grand jour puisqu’il s’agit du test du dernier épisode des Total War, une sacrée série qui a débuté il y a bien longtemps. Il est l’heure d’enfiler à nouveau votre jupette en lattes, votre casque à plume et de saisir votre gladius : ici, c’est la guerre !

Dura lex, sed lex

Le scénario de Rome II est multiple puisqu’il est possible d’incarner de nombreux peuples de l’Antiquité, notamment les

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Parthes, les Romains (sans déconner ?), les Gaulois et toute la bande de joyeux drilles qui ont façonné l’histoire du vieux continent. Pourtant, on ne peut pas réellement parler de scénario, le principe d’une campagne se résumant « simplement » à étendre les frontières de notre royaume par des moyens dont je parlerai plus tard. Il faut admettre qu’il est difficile d’adapter un scénario linéaire à un wargame tel que Total War, la liberté de jeu étant une des caractéristiques de la série. Dès lors, il n’y aura que quelques objectifs pour jalonner votre jeu, de la prise d’une colonie à l’annihilation d’une faction en passant par le contrôle d’une province. L’historien besogneux aurait peut-être aimé pouvoir revivre les guerres Puniques ou les conquêtes d’Alexandre le Grand, mais il devra se contenter de batailles historiques dotées d’une mise en scène plutôt sympa à base d’embuscade à coup de ballots de paille enflammés.

S’il n’est qu’un « simple » bac à sable, le titre de The Creative Assembly n’en reste pas moins très propre dans ses mécaniques. Rome II est un wargame, c’est-à-dire un jeu de stratégie se concentrant sur la gestion et sur le combat à proprement parler. Contrairement à la série des Warcraft ou des Age of, il n’est jamais question de bâtiments pendant les batailles, d’unités à produire et de toute autre forme de micro-gestion. Mais peut-être est-il nécessaire d’autopsier la structure d’un tour de jeu ? Durant celui-ci, le joueur pourra effectuer tout un tas d’action : procéder à des améliorations dans une ville telle que la construction d’une ferme lui octroyant plus de nourriture chaque tour, l’érection (oui oui je sais) d’un autel dédié à votre Dieu, etc… Il aura aussi la possibilité de recruter des forces pour ses armées, chacune d’entre elles sous la tutelle d’un

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général, déplacer ces dernières, attaquer une cité, faire de la diplomatie avec les autres factions ou encore monter un stand de crêpes à la cassonade. Notez bien que je n’ai pas vérifié la véracité de cette dernière information. Dans cet épisode, les développeurs ont décidé de nous retirer la possiblité de gérer chaque ville, préférant les rassembler en province et permettre une gestion plus globale. Par exemple, si je souhaite augmenter les impôts de Capoue, sa province subira aussi ce changement, de même que l’ordre public provincial sera affecté si je laisse mes terres sans présence militaire. On aime ou on n’aime pas, mais il est certain qu’une certaine profondeur de jeu est amputée, probablement pour faire en sorte que les néophytes ne soient pas assaillis de données, un peu plus casual, mais sans pour autant être une infamie, ils n’ont pas non plus remplacé les combats par des QTE, hein. La diplomatie n’est pas en reste avec une pelletée d’options comme le pacte de non-agression, l’accord commercial ou la demande de vassalité. Enfin ça ne risque pas de vous décoiffer si vous êtes un accro de la série, cela dit. Mais comment  conclut-on ces accords ? Toutes les factions que vous connaissez ont une opinion à propos de vous et prennent en compte la différence des cultures, vos relations par rapport à leurs alliés et leurs ennemis et vos éventuels bonus. Toutes ces données sont additionnées et plus votre score est haut, plus votre relation sera cordiale. Notez qu’un résultat négatif est également possible, puisque je me suis retrouvé à -150 points vis à vis de mes copains de Perse, ayant ainsi à peu près autant de chances de leur faire avaler mes envies de pacifisme qu’un Somalien de gagner un combat contre Triple H (admirez la référence). Cependant, vous pourrez afficher toute la bonne volonté que vous voudrez, la diplomatie est extrêmement difficile : vous pensez pouvoir raisonnablement proposer un pacte de non-agression à Roger, votre homologue Gaulois avec lequel vous partagez votre femme et vos tracas de la vie quotidienne ? Faux ! Il vous enverra paître avec autant de pitié qu’un Russe pour une bouteille de vodka. Un peu dommage d’avoir un système aussi complet si c’est pour placer mille obstacles.

Toujours à propos de la gestion, l’ordre public est une variable qui risque de vous poser des tonnes de problèmes, le peuple étant un éternel insatisfait. Alors bien sûr; il y a plusieurs solutions afin que celui-ci pousse moins de gueulantes telles que la construction de certains bâtiments, la présence de vitre armée dans la ville, ce genre de chose. Malgré cela, il est clair qu’au début du jeu vous serez très vite confronté à des révoltes à moins de dispatcher vos unités chez plusieurs généraux et ainsi préserver l’équilibre dans la force. Ben non, les peuples antiques n’avaient pas besoin d’un gamin de 8 ans, eux.

Sur la carte, dès que vos généraux entrent en contact avec une force ennemie quelle qu’elle soit, un combat s’engage. La puissance de vos deux armées s’opposent et un indice de victoire apparait. A ce moment, deux choix s’offrent à vous, à savoir combattre manuellement (vous contrôlez vous-même toute votre armée), ou l’auto-résolution et là, l’IA est aux commandes ! Autant vous dire que quand l’indice vous donne perdant, autant tenter de se débrouiller soi-même, l’intelligence artificielle ayant tout de même de sacrées chances de perdre si vous ne dépassez pas les 50% de chances de victoire.

Puisqu’on en est à parler des combats d’ailleurs, allons à toute berzingue au fond de la chose, n’est-ce pas ? Tentant d’insuffler un maximum de réalisme dans ceux-ci, The Creative Assembly a pensé à tout, des effets météorologiques et leurs conséquences au moral des soldats. Ben ouais, si les trois quarts de vos lanciers mordent la poussière après une charge de

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cavalerie, faut pas s’étonner que toute la troupe foute le camp sans attendre votre aval. Dans le même esprit, la présence de votre général influence grandement la motivation des troupes, envoyez-le au milieu de la mêlée se battre aux côtés de ses ouailles et celles-ci sentiront une force nouvelle les pousser à combattre mais gare à ce qu’il ne choie pas, car les soldats s’en retrouveront grandement attristés et, n’ayant plus personne pour leur filer leurs sesterces de fin de mois, ont de fortes chances de prendre la poudre d’escampette. Damned, encore une fois. Vous comprendrez donc qu’il faut savamment diriger son armée, ses batailles et doser les assauts, j’ai d’ailleurs toujours du mal à gagner une bataille si je n’ai pas au moins 60% de chance de victoire. Cet aspect n’est pourtant pas sans reproche, je me souviendrai toujours de la prise de Hécatompylos, cette fameuse bataille pendant laquelle une escouade de légionnaires n’avait rien glandé parce qu’ils mongolisaient devant une échelle de siège… brillants esprits.

C’est bon, vous avez fini votre tour ? Allez-y, appuyez sur “Fin de tour” et attendez. Longtemps. Très longtemps parfois. Ben oui, plus on voyage, plus on rencontre des factions, et celles-ci prenant parfois deux décennies pour faire toutes leurs actions, vous êtes partis pour poireauter cinq minutes devant votre écran à compter vos doigts de pieds. Dommage qu’il n’existe pas une fonction permettant de passer directement à votre tour, un tel écueil aurait pu être (et sera peut-être à l’avenir) réglé ainsi.

Semper pugnanti !

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Ah le marbre, ce sempiternel matériau… Ça représente tellement les romains qu’ils en ont même foutu dans l’interface ! Mais bon, passons. Sur le plan technique, Rome II se défend plutôt pas mal. Rien que sur l’optimisation, il me laisse pantois : je fais tourner le jeu en ultra sur ma config de 2011 (une GTX 560 et un i5 2500k), un exploit quand on sait que ce genre de titres est d’habitude fort gourmand en terme de consommation graphique. Toutefois, il n’y a qu’en ultra que le jeu est réellement joli, même si certaines textures sont parfois taillées à la serpe, mais ce sera surtout dans le mode cinématique que l’on remarquera ces quelques défauts, mode que l’on utilisera finalement assez peu, malgré le petit regain d’immersion qu’il offre. Mais la Mare Nostrum bleue azur aura tôt fait de vous faire oublier tout cela.

La carte du monde et la carte diplomatiques sont elles aussi très sympathiques, respectivement jolie et épurée mais en tous cas tout à fait ergonomiques et claires.

Quant à la bande-son, je vous dirai tout simplement que les musiques ne feront pas date, sans être laides, ce ne sont juste pas des chefs d’œuvres. En revanche les bruitages sont saisissants de réalismes, l’impact des chevaux, les pierres de mes catapultes s’écrasant sur les régiments ennemis… que de poésie !


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Conclusion

Conclusion : Joli sur de grosses configs, immersif et disposant d’une profondeur de jeu certaine, Rome II est sans aucun doute un des grands crus de cette fin d’année 2013. On pardonnera ses quelques bugs dont la majorité ont été ou seront corrigés. Vous avez toujours voulu vous balader en jupette ? Ce jeu est là pour vous !

4

Roma ha vinto !



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