Du storytelling contre le harcèlement

Le storytelling est vraiment partout. Il m’arrive de repérer des initiatives qui utilisent le storytelling à des fins assez inhabituelles. Inhabituelles mais loin d’être illogiques !

Là, c’est une application mobile destinée à lutter contre le harcèlement des femmes principalement (physique et verbal), mais aussi des gays dans les rues des villes. L’application en question s’appelle iHollaback.

C’est très très loin d’être farfelu. Elle est utilisée par les municipalités de 64 villes, dans 22 pays !

Comment cette application de storytelling fonctionne-t-elle ?

iHollaback permet tout simplement de localiser sur une carte un acte de harcèlement, et de le raconter, partager cette histoire. A New York, il est même possible de la raconter directement, via l’application, à l’élu local de la municipalité. Et connaissant les Américains, ce n’est pas juste de la com politique… Et on peut aussi illustrer ces histoires avec des photos ! iHollaback publie chaque année son rapport d’activité : édifiant !

Un exemple d’histoire rapportée via iHollaback :

Cela se passe à Bruxelles.

"J’ai subi mon premier harcèlement à douze ans ou onze ans. J’etais en voiture avec ma mère. Un type a klaxonné plusieurs fois et, quand je me suis retournée, il a mimé une fellation. J’etais une gamine mais je savais ce que ça voulait dire. Je n’ai rien dit à ma mère, elle n’a pas vu." "Aujourd’hui journée ensoleillée à 16h de l’après-midi, je parcourais les 600 m qui séparent mon arrêt de métro de mon kot et je me suis fais appelée comme on appelle un chat, on m’a proposé de monter en voiture, on m’a dit que j’étais charmante, on m’a sifflé, on m’a fais des “oulaaa”, en tout 6 hommes dégoutants ont cru bon me prendre pour un morceau de viance déambulant avide d’avoir leur avis sur sa “qualité”. Bon, et quand est-ce qu’une ville française s’y met ?

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