Après avoir dit, hier, tout le mal que je pensais des bonnets rouges, qu’on me permette à présent d’exprimer l’intense satisfaction qui est la mienne d’avoir appris ce matin la naissance des « bonnets verts ». Hier soir, l ‘apparition d’un compte twitter dans ma Time Line m’avait déjà mis la puce à l’oreille. Aujourd’hui, un billet sur le blog d’Olivier Razemon, joliment intitulé ‘l’interconnexion n’est plus assurée » nous en apprend un peu plus :
Les "bonnets verts" s’opposent à la hausse de la TVA sur les transports publics, qui doit passer à 10% le 1er janvier 2014. Le taux, qui était de 5,5% jusqu’en 2012, avait déjà été porté à 7% l’an dernier. Mécaniquement, cette nouvelle hausse devrait se traduire par une augmentation des tickets de TGV, TER, RER, métro, tramway et bus, partout en France. [...]
Au Mans, quelques militants de l’Association des voyageurs-usagers des chemins de fer (AVUC) s’insurgent contre la hausse attendue des tarifs. "Nous ne sommes pas contre l’impôt. Il permet de faire vivre la démocratie. Mais cette augmentation va toucher des millions de personnes, et notamment des gens fragiles", argumente Willy Colin, porte-parole de l’AVUC et des "bonnets verts" […]. L’un de ces militant(s) ne comprend pas pourquoi les voyageurs du quotidien, comme lui, devraient contribuer au renflouement du budget de l’État alors qu’ils empruntent "un transport propre". Au même moment, des manifestants criant plus fort que les autres parviennent à échapper à une taxe sur les poids-lourds, "qui aurait permis de financer les infrastructures ferroviaires", dit-il.
Tout est dit. Merci. Je souscris, haut et fort. Et vous propose, notamment si vous êtes blogueur(se) ou journaliste, de relayer l’heureuse initiative en arborrant eux aussi ce beau bonnet vert ci-contre, moi qui n’ait pas attendu de me coiffer d’un bonnet – quelle qu’en soit la couleur – pour me préoccuper de ces questions de transports, qui touchent de si près à la préservation de l’environnement mais également à celle de la défense de nos droits les plus légitimes et naturels à bouger comme on veut, quand on veut, où on veut, et quelle qu’en soit la manière, du moment qu’elle soit la moins chère et la moins polluante possible en un instant T. D’où la question de l’interconnexion des moyens de transport, à pied, à cheval, en voiture, par les transports en commun, ou à bicyclette. Et cela, pas seulement dans les grandes villes, mais également dans les territoires ruraux, entre eux. Car au train où vont les choses, et cela malgré plusieurs campagnes et des millions d’euros de dépenses d’aménagement du territoire qui ont accouché d’une souris, il faudra que plus d’un bonnet soit jeté par-dessus les moulins pour faire avancer notre cause. Qui, contrairement à ce que d’aucuns à l’esprit étroit prétendent, n’est pas une lubie boboïsante et parigote, mais bien un projet de société un peu plus innovant que celui de tenter de conserver à tout prix un monde ancien qui court à sa perte. Et qui est en train d’étouffer, pollué jusqu’au cou par ses propres déjections absurdement capitalistiques à tout prix. Il faut que cela cesse, c’est une urgence vitale.