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Critique Ciné : En Solitaire, escapade humaine

Publié le 06 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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En Solitaire // De Christophe Offenstein. Avec François Cluzet, Samy Seghir et Guillaume Canet.


Ce que l’on peut saluer avant tout dans En Solitaire c’est la volonté de réalisme. On en prend plein les yeux, plein les oreilles et François Cluzet est parfait en breton un peu bougon - avant que l’on ne découvre qu’il n’y a pas que ça chez lui -. Christophe Offenstein, réalise ici un premier film plutôt bien écrit, qui nous raconte avant tout l’amitié naissante entre un skippers et un clandestin qui n’a qu’une envie : faire du football et être soigné en France. Malgré toutes les qualités de En Solitaire, il y avait tout de même quelques longueurs qui empêchent par moment au spectateur d’apprécier le spectacle comme il le devrait. La course va forcément être rythmée par tout un tas d’imprévus mais globalement, cela reste une course plutôt calme. C’est le climat alentour qui cherche à créer un sentiment de danger (les abandons, les problèmes des autres skippers, l’éloignement de la famille, la petite Lea, etc.). Du coup, j’aurais bien aimé que l’on nous immerge un peu plus dans cette histoire de course en solitaire. Que l’on voit un peu mieux comment l’on s’en sort quand on est seul face à l’immensité de l’océan.
Yann Kermadec voit son rêve se réaliser quand il remplace au pied levé, son ami Franck Drevil, au départ du Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. Habité par une farouche volonté de gagner, alors qu'il est en pleine course, la découverte à son bord d'un jeune passager va tout remettre en cause.
Le scénario de En Solitaire tente donc avant tout de nous raconter l’escapade en solitaire de Yann Kermadec. Avec les images et le talnet de François Cluzet, il n’y a pas à dire on s’y croit. Puis tout d’un coup, le film plonge dans tout autre chose, une histoire d’amitié compliquée entre un skipper et un clandestin. Ce dernier, incarné par Samy Seghir (Neuilly sa mère !) parvient à donner au héros un coeur que l’on ne voit pas forcément au premier abord. Le film devient alors tout de suite beaucoup plus touchant mais jamais celui-ci ne tombe dans la niaiserie ou encore dans les bons sentiments dégoulinants ce qui est plutôt appréciable. Le mélange de l’adrénaline de la course et de l’aspect plus émotionnel du film donne à celui-ci un genre passionnant. Comme je le disais plus haut, il y a tout de même quelques passages à vide où l’on se demande si ce que l’on voit à l’écran est réellement utile mais cela reste plutôt intelligent.
Le côté très sobre du film aide donc beaucoup à se plonger dans cet univers qui parvient à rapidement prendre aux tripes. Sans passer au travers du filet des clichés ou encore de quelques incohérences, le film s’en sort malgré tout très bien en impressionnant visuellement le spectateur qui en prend vraiment plein la figure. On partage cet éloignement et l’histoire tente également de poser quelques questions : pourquoi ce jeune garçon veut émigrer en France et pourquoi Yann a voulu faire la course. Deux questions qui vont trouver leurs réponses toutes seules. Mention spéciale à la prestation de François Cluzet. Je ne suis pas nécessairement un grand fan de cet acteur mais je dois avouer qu’il est bon. Et puis il va falloir que l’on m’explique ce qu’il se passe entre lui et Guillaume Canet. Cela fait tout de même la quatrième fois que l’on voit les acteurs ensemble au cinéma. Cela doit être une très belle amitié… je ne vois que ça.
Note : 6.5/10. En bref, du sport mais aussi de l’humain. Surprenant.


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