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INFECTIONS RESPIRATOIRES: Elles ne justifient pas toujours l'Ibuprofène – BMJ

Publié le 07 novembre 2013 par Santelog @santelog

En cas de rhume ou de mal de gorge, l’ibuprofène ne sera d’aucun bénéfice, souligne cette étude de l’Université de Southampton publiée dans le British Medical Journal. Les conclusions précisent que, par rapport au paracétamol, l’ibuprofène ou une combinaison ibuprofène et paracétamol pourraient même entraîner une aggravation des symptômes existants ou même l’apparition de nouveaux symptômes.

Le Pr Paul Little, auteur principal de l’étude rappelle qu’avec le paracétamol, l’ibuprofène seul ou en combinaison fait partie des traitements les plus courants pour les infections des voies respiratoires, pourtant prescrire l’ibuprofène (seul ou en combinaison) aux patients atteints, ne devrait pas être systématique.

Selon les résultats de l’étude, menée sur 899 patients, venus consulter avec des symptômes d’infection des voies respiratoires, le produit ne serait

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réellement efficace que chez les enfants ou les patients atteints d’infections pulmonaires. Les participants s’étant vus prescrire différents traitements (paracétamol, ibuprofène ou la combinaison des deux, avec, dans certains cas des inhalations de vapeur.

En comparaison avec le paracétamol, la sévérité des symptômes s’avère très peu différente avec l’ibuprofène ou la combinaison d’ibuprofène et de paracétamol. Aucun avantage attribuable à l’ibuprofène n’a été constaté,

sauf une réduction de la gravité des symptômes,

-   -des patients présentant des infections pulmonaires,

-   -des enfants (ibuprofène : -0,47 sur une échelle de gravité de symptômes de 0 à 7).

Eviter l’ibuprofène en cas de rhume ou de toux : La recherche suggère que les patients sont plus susceptibles de revenir consulter sous un mois avec une aggravation de leurs symptômes voir de nouveaux symptômes en cas de prescription d’ibuprofène lors de la première consultation. Ainsi, une nouvelle consultation a été nécessaire, chez,

·   12% des patient «  sous  » paracétamol,

·   20% «  sous  » ibuprofène soit un risque de nouvelle consultation accru de 67%,

·   17% de ceux traités par la combinaison des 2 médicaments, soit un risque de nouvelle consultation accru de 49%.

Les chercheurs suggèrent que le traitement pourrait contribuer à la progression de la maladie en raison d’une interférence entre son action anti-inflammatoire et une partie de la réponse immunitaire du patient.

Les inhalations de vapeur n’apportent aucune amélioration des symptômes des infections respiratoires aiguës, concluent également les auteurs et entraînent même un risque de 2% (constatées chez 4 patients) de brûlure légère…mais ne nécessitant pas de nouvelle consultation.

Source: BMJ 2013;347:f6041 25 October 2013 Ibuprofen, paracetamol, and steam for patients with respiratory tract infections in primary care: pragmatic randomised factorial trial (Visuel © JPC-PROD – Fotolia.com)

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