American Horror Story : Coven // Saison 3. Episode 5. Burn, Witch, Burn.
Ryan Murphy avait vendu cet épisode de American Horror Story comme l’un des meilleurs de la saison. Je ne sais pas si c’est vraiment l’un des meilleurs de la
saison (était donné que l’on n’a pas encore vu le reste des épisodes) mais il est vrai que « Burn, Witch, Burn » était un très bon épisode de American Horror
Story. Ecrit par Jessica Sharzer qui est à l’origine de l’un des épisodes les plus mémorables de la saison précédente (« The Name Game »
2.10), celui ci tente de nous plonger un peu plus dans cette folie. Cependant, cet épisode ne débutait pas nécessairement avec toute ma confiance. En nous offrant une sorte de remake de
The Walking Dead version American Horror Story était une idée plutôt bonne sur le papier mais la mise en scène de Jeremy Podeswa ne fait pas
cela de la meilleure façon qu’il soit. En effet, les flous que le réalisateur utilise sont particulièrement dérangeant. J’aurais bien aimé qu’il nous offre quelque chose de différent et de plus
gore. Surtout que les zombies c’est tout de même quelque chose qui fonctionne dans ce registre horrifique : le gore. Je crois que c’est presque ce qui manque à cette saison qui préfère se
concentrer avant tout sur ses personnages.
Je ne dis pas que c’est une mauvaise idée, notamment car il y a tout un tas de très bons personnages et d’intrigues qui s’entremêlent mais on perd aussi un peu de l’horreur en elle-même.
American Horror Story tente donc de nous raconter quelque chose de global et non plus d’épisodique. Je me souviens encore l’an dernier quand la série tentait de rendre des
hommages à certains genres horrifiques. Cette année c’est assez différent même si l’intégration des zombies dans cet épisode tente de nous prouver le contraire. Par ailleurs, ce que j’adore
toujours autant dans American Horror Story c’est bien évidemment Jessica Lange. Cette dernière est tout simplement parfaite dans le rôle de la femme qui a plus
de visages que de doigts aux mains. L’actrice est tellement bonne. Mais ce que j’ai parfois un peu du mal à comprendre c’est pourquoi les scénaristes font tout pour que l’actrice exploite ce
qu’elle fait de mieux. Le personnage de Fiona est clairement un mélange de ce que Jessica Lange a pu faire de mieux lors des deux premières saisons. En tout cas, Fiona est une
vraie perverse et cela donne bien évidemment beaucoup plus personnalité à la série.
Je n’aurais jamais cru que la pauvre Myrtle Snow se ferait brûler vive. Fort heureusement que Misty Day est là pour la sauver de son malheur à la fin de l’épisode. D’ailleurs, je suppose que Misty Day, qui est pour le moment un personnage assez secondaire, prendra un peu plus de mal dans la seconde partie de la saison (comme l’an dernier pour son rôle de Soeur). Cet épisode s’amuse de façon intelligente avec les personnages et même avec Kathy Bates. Cette dernière incarne un rôle de paumée qui ne sait pas vraiment comment gérer ses peurs et surtout le monde qui l’entoure aujourd’hui (notamment d’un point de vue social). Le face à face entre LaLaurie et Gabourney Sidibe dans cet épisode était tout simplement réussi. Notamment car cela permet de voir que la femme regrette maintenant ce qu’elle a pu faire par le passé. Allez, j’ai hâte de voir le prochain épisode, surtout avec un tel cliffangher. Sans parler de Marie Laveau qui teste les pouvoirs de l’école de sorcière et se rend compte que la prochaine Supreme n’est peut-être pas loin (notamment avec Zoe qui est la fille toute désignée).
Note : 9/10. En bref, concentré sur les personnages et la manière dont s’articule la saison, les choses évoluent efficacement.