J'ai un poste de gestion, mais j'arrive encore à manœuvrer entre les plans d'intervention, les multiples rencontres avec des spécialistes et les besoins de mes enfants. Ma vie se passe encore entre 9h et 17h, dans un bureau, avec des gens dans le bureau ou derrière un ordinateur. Mais il y des imprévus, des journées plus longues, du travail en soirée, parfois du travail les weekend. Une obligation de résultats aussi. Quand j'arrive à la maison, je ne me repose pas. Je prépare le souper, fait la routine du dodo. Bref, ma journée se termine à 21h environ.
Des fois, même souvent, quand j'explique ma vie à des amies ou des étrangères, elles me demandent : « Mais comment tu fais» ?
Eûh...j'm'arrange. J'accepte de l'aide pour accrocher mes cadres, je tourne un peu les coins ronds, je suis parfois mal coiffée, mal maquillée, je ne fais pas autant de sport que je le devrais. Mais comme je le disais plus haut, je « manoeuvre ». Je tiens le fort pour ne pas que ça s'écroule. Quand une réunion se prolonge après 17h, si je dois travailler un weekend, le papa prend la relève chez lui, sinon le grand-papa. C'est mon seul système de gardiennage pour le moment. Je prends même parfois quelques jours de vacances à l'automne et au printemps pour remettre de l'ordre dans nos vie, allez chez le dentiste, le médecin.
Mais si vous passez devant chez moi, vous constaterez que je n'ai pas ramassé les feuilles encore. Et peut-être bien que ça ira au printemps.
J'ai néanmoins de la chance, car je peux accomplir une partie de mes tâches grâce à la technologie. Mais si j'étais agent de bord, comédienne, coiffeuse de plateau, ministre ou députée, ma vie serait-elle différente, surtout que je suis séparée? Eh bien oui, elle le serait et j'aurais sans doute des maux de tête encore plus forts.
C'est le cas de ces femmes dont fait état le magazine Châtelaine ce mois-ci. Un dossier fort intéressant sur celles qui ont un véritable emploi du temps atypique. Des métiers dont les horaires sont souvent rigides et dont la présence physique est requise sur les lieu du travail à des heures non-conventionnelles. Ces femmes ne peuvent pas compter sur un CPE, mais en revanche, ont des liens très développés avec leur famille et leur entourage pour la garde des enfants. Elles vivent beaucoup de stress aussi.
Avoir des enfants tout en maintenant un emploi du temps atypique comme on dit, ça demande encore plus d'organisation et beaucoup de volonté. Est-ce que ça prendrait aussi des services?
L'ex-ministre Yolande James, qui a eu son tout premier enfant à l'aube de ses trente-cinq ans nous envoie un message important à travers cette entrevue :
Vous considérez-vous comme une superwoman ?
Pantoute ! Devant la maternité, on devient humble. Je fais de mon mieux,
comme la majorité des femmes. J’en ai rencontré des jeunes mères
complètement brûlées parce qu’elles s’efforçaient de tout faire en même
temps. Cette pression existe. Je la sens. Une nouvelle maman doit
performer. Mais un bébé, ce n’est pas rien ! Vouloir passer du temps
avec son enfant, ça ne signifie pas qu’on est paresseuse ou sans
ambition ! C’est pourtant le message qu’on reçoit.
Bonne journée!Mamamiiia! - L'état de la mère ou la mère dans tous ses états
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