On savait déjà qu'Anne Hidalgo, pour se concilier les communistes et entretenir sa clientèle électorale était prête à assécher les finances de la ville. Avec elle, les choses sont claires : aucune mesure d'économie n'est prévue pour une éventuelle future mandature. Au contraire, elle envisage froidement de recruter des agents supplémentaires dans les services de propreté, là où l'absentéisme bat de records et de dépenser des milliards pour loger ses obligés. Mais NKM ne fait pas mieux. Son projet, dévoilé cette semaine, évoque un fantomatique milliard d'économies en six ans. Dans le détail, les dépenses supplémentaires, sous-évaluées, pullulent : construire ponts et passerelles sur la Seine pour des pistes cyclables inutiles, allonger les horaires des services publics, aménager les portes de Paris pour des équipements culturo-bobos saugrenus, créer un marché dual de l'immobilier en offrant des appartements à prix réduits aux classes moyennes (bonjour la sélection des heureux élus !), etc. Tout cela ne tient pas la route et tourne le dos à une triste réalité : les années de vaches grasses liées à la bulle immobilière sont terminées pour les finances municipales. C'est un autre modèle qu'il faut inventer pour relancer Paris : baisser les impôts, privatiser les services de propreté avec des contrats efficaces passés avec des entreprises, geler les embauches, supprimer les subventions clientélistes délivrées au prétexte de politique de la ville, vendre les HLM à leurs occupants, revoir les contrats qui spolient la ville, introduire une vraie démocratie directe locale pour contrôler les finances et orienter les grands projets, etc. Paris A Nouveau développera ses propositions jusqu'aux prochaines élections municipales afin d'éviter que la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a déjà du plomb dans l'aile, ne conduise au sinistre triomphe de ceux qui ont abîmé la ville depuis 2001.