Des collègues écoutent Luke, un jour. Luke ? Il allait falloir devenir archéologue. C'est vieux, ça... Oui, mais pas plus que ce j'écoute maintenant. A peine quelques années plus loin que Charlie Parker ou Antonio Vivaldi, après tout. C'est un peu comme si je revoyais... puis-je savoir? un Tarantino. Antédiluvien ! le Kill Bill. Alors que M le maudit, ça reste assez récent, finalement. L'eau coule sous les ponts, mais elle coule étrangement, et, ce ne sont que tourbillons, courants et contre-courants, spirales et vortex.
Voilà ce qui est advenu ! aux alentours de Luke j'imagine. Quelle date? 2004. Et Kill Bill? 2003-2004. C'est là... avant 2005... avant une maladie nietzschéenne (une bénédiction). Avant, je supportais tant de diableries! c'était naturel d'ailleurs. La définition de naturel : habituel. C'était l'habitude, le sens du courant, le vent de l'Histoire et ses avatars - le rock, le PS, Beigbeder, l'Europe, la mondialisation heureuse, le devoir d'ingérence et sauver le Monde, fin de l'histoire.
Aujourd'hui, rien ne va plus parce que tout va bien. Voilà un petit paradoxe que je concède à mes anciens camarades post-modernes. Je suis devenu aussi nazi que Lars von Trier et Dieudonné. Horresco referens! La bête! la Bête!
Ah!
Je l'avoue... je suis arrivé au bout d'un chemin, la nausée les vertiges la tétanie avec. Je l'ai cru! que ça venait de moi. Au contraire, Moi ne pouvais pas être en bonne santé en évoluant dans un monde que Moi jugeais malade. Il n'y avait plus qu'à entrer dans un autre monde, prendre une tangente, s'engouffrer dans une spirale vers les cimes-vertiges, se risquer dans un des remous des contre-courants du fleuve.
Je vais marquer la rupture au référendum de 2005.
Avant :
Et caetera!
Et après :
Avec Luke, j'ai subitement vu passer cet Ancien Monde, le choc du son. Qu'il passe et repasse est inévitable, c'est le Cycle de l'eau, l'Éternel Retour. Oh! il est toujours différent à chaque passage. Kill Bill s'appelle Django, je crois. Je n'en suis pas bien sûr, pour avoir complètement coupé avec ce tchou-tchou culturel. Le courant, je ne le connais plus que par son idéologie promue toute la journée par les médiacrates.
Les eaux de ce fleuve sont limpides, tout cela me paru d'une telle cohérence, soudain. A penser avec les pieds, on finit par marcher sur la tête.