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Critique Ciné : La Marque des Anges - Misere, rivière pâle

Publié le 12 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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La Marque des Anges - Miserere // de Sylvain White. Avec Gérard Depardieu et Joey Starr.


Depuis le succès de Les Rivières Pourpres, le cinéma tente de nous offrir des ersatz. Sauf que dans le cas de La Marque des Anges, on se fait littéralement chier. Ce film est la preuve qu’une belle association d’acteur (Gérard Depardieu et Joey Starr) ne fait pas nécessairement un bon film. Au contraire, cela peut parfois nous délivrer des trucs aussi ennuyeux que ça. Surtout que dans ce micmac ésotérique mêlé à une ambiance de polar, il n’y a rien à sortir. La confrontation entre les deux acteurs n’a jamais rien de piquant. Disons que le scénario est beaucoup trop plat pour donner de l’envergure à ce face à face. Et sur le papier, ce face à face avait l’air plutôt intéressant même si je dois avouer que l’idée de retrouver encore un film avec une thématique aussi usée m’a légèrement pompé. Du coup, du début à la fin le film finit par devenir particulièrement prévisible dans une succession de scènes sans envergure. S’inspirant de l’oeuvre de Jean Christophe Grangé, La Marque des Anges déçoit donc encore une fois (mais bon, on est maintenant habitué…).
A Paris, Lionel Kasdan, commissaire de la BRI à la retraite, enquête sur un meurtre étrange : un chef de chœur a été retrouvé mort dans sa paroisse, les tympans détruits, sans qu'aucun témoin n'ait apparemment assisté à la scène. De son côté, Frank Salek, un agent d'Interpol menacé d'être mis à pied par ses supérieurs à cause de son comportement excessif, traque la piste d'une organisation secrète, spécialisée dans le kidnapping d'enfants. Lorsque Salek apprend la mort du chef de chœur, il pense avoir établi un lien avec sa propre enquête et accepte de faire équipe avec Kasdan. Mais plus l'enquête avance, plus Salek semble perdre pied, comme rattrapé par un secret jusque-là enfoui. Dès lors, les deux hommes vont plonger dans une affaire qui trouve sa source dans les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale...
Je me demande quand est-ce que le cinéma français osera adapter correctement des oeuvres de Grangé. La mise en scène est une pâle copie de Les Rivières Pourpres et ce malgré l’utilisation de décors intéressants. Sylvain White à qui l’on doit le sympathique The Losers nous balance ici aux antipodes, loin de l’univers coloré de cette comédie d’action. Dans cette bouillie pas très lisible se cache tout de même un Gérard Depardieu monstrueux. Il est toujours bon lui et ici il prouve que dans ce rôle de flic un peu aigri et bougon, il peut être parfait. Mais le problème c’est que Joey Starr n’a pas la carrure pour lui tenir tête. L’acteur n’est pas nécessairement mauvais mais il ne fait pas le poids. Cela ne vaut pas le face à face entre Gérard Depardieu et Daniel Auteuil dans Diamant 13 par exemple (et ce même si ce dernier est également pas très réjouissant). L’oeuvre de Grangé ne devait certainement pas avoir grand chose de nouveau à raconter étant donné que La Marque des Anges semble être une sorte de salade composée de ce qu’il a déjà pu écrire ici et là.
Du coup, La Marque des Anges finit par démontrer qu’il n’y a pas grand chose de passionnant derrière tout ça. Surtout que les invraisemblances s’enchainent comme des petits pains. Je n’avais pas envie de me prendre la tête mais ce film m’a littéralement donné mal au crâne. Pourtant, tout n’est pas nécessairement à jeter et il y a quelques atouts mais voilà, tout est très crispé et donne légèrement l’impression que l’énergie a été complètement absorbée. Et puis l’on ne peut pas dire que la réalisation de Sylvain White soit ce qu’il y a de plus inspirée. Reprenant les ficelles du plutôt bon Rivières Pourpres de Kassovitz tout en associant cela à une photographie pas très jolie, on se retrouve alors avec une adaptation navrante. Kassovitz avait réussi à s’approprier l’oeuvre de Grangé et j’ai l’impression que depuis ce temps, personne n’a réussi à adapter correctement aucune des oeuvres de cet écrivain de romans de gare. Dommage.
Note : 4/10. En bref, si tout n’est pas à jeter dans La Marque des Anges le film déçoit par son manque d’audace et ses approximations. Reste alors Gérard Depardieu, monstrueux.
Date de sortie : 26 juin 2013


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