Je parle de l'amour
comme des rois morts,
l'un après l'autre...
en prenant congé avant mon deuil,
en me jetant à la mer
avant d'avoir soufflé
chaque cendre de roi,
chaque clavicule aimée.
Je parle de l'amour comme de ma propre cendre :
je vais rester dans l'absence, qui maintenant me brûle seulement me suit,
un feu comme une ombre,
et ce qui n'existe pas.
Je parle de l'amour comme des rois intacts,
et ma couronne est de ne pas rester
mais attendre,
mais regarder l'absence,
le souvenir d'un naufrage
Irène Gruss