L’ado, cet être incompris

Le week-end du 1er novembre, mes parents n’ont rien trouvé de mieux que de me coller dans les pattes ma cousine Marie, 14 ans au compteur.

Le moins qu’on puisse dire c’est que tout d’un coup, malgré le fait que tu sois enceinte de 5 mois, tu te demande vraiment comment on peu avoir envie de faire des enfants.

Il faut dire que pour elle, ça tombait mal: 31 octobre, Halloween. THE fête de l’année. Quand tu as 14 ans, louper THE fête de l’année c’est t’assurer un avenir pourri au collège jusqu’à la fin de la troisième. Total, l’énergumène a passé toute la soirée à mater les photos de ses « potes » sur Facebook, non sans lâcher de gros soupirs de désespoir voyant qu’ils avaient l’air de s’éclater.

En même temps, on l’a pas forcée à venir, elle aurait pu rester chez elle aussi.

Niveau look, Marie se cherche, c’est le moins qu’on puisse dire. D’ailleurs je n’ai moi même rien à redire là dessus ayant été une ado mal dans ma peau et dans mes fringues, quand je revois certaines photos je prend peur. La différence c’est que moi j’avais un look pourri mais je ne me prenais pas pour une It Girl contrairement à elle. Dans l’absolu, Marie sait tout et a toujours raison mais encore plus en matière de mode.

Pourtant elle ferait bien de m’écouter moi la vraie It Girl quand je lui dit que se trimballer en leggings sans une robe ou une jupe par dessus quand on a des poteaux à la place des jambes c’est plutôt déconseillé, surtout avec des godasses moches en toiles toutes plates et juste à peine un petit tee-shirt tout court bien transparent en haut… (les poteaux c’est de famille, je sais de quoi je parle). Surtout que là où j’habite il fait quand même légèrement froid! Le problème c’est que pour elle, je suis déjà une vieille avec des goûts de vieux (c’est tellement has been de mettre un vêtement chaud quand on a froid!), alors quand je la gonfle trop et qu’elle fini par souffler, je lui répond du tac-o-tac que de toutes façons, ça n’a jamais tué personne d’avoir l’air complètement con, et du coup on s’engueule et elle soupire, encore.

Et je ne parle même pas de la façon dont elle répond à ses parents. Oui je sais, toi dans le fond tu vas faire la même réflexion que toute ma famille: quand elle dit « ferme la » à son père et que je suis la seule à lui faire remarquer que ce n’est pas vraiment un langage approprié tout le monde me tombe dessus en mode « tu verras si tu diras quelque chose quand ta fille te parlera comme ça ». Effectivement, je n’en sait rien mais ce que je sais c’est que moi, j’aurais même pas eu ne serait-ce que l’idée de parler comme ça à mes parents.

Bref