Comment Douala attend Paul Biya :: Cameroun :: Cameroon

Entre chantiers, embouteillages et commentaires, les habitants de la capitale économique vivent une ambiance inhabituelle. Ça c’est sûr, le président viendra dans très peu de temps à Douala ». C’est d’un ton confiant que Christophe prononce ces paroles. Le jeune homme est assis dans un bar situé au quartier Logbaba à Douala, non loin de la centrale à gaz.

Christophe et ses camarades sirotent quelques bouteilles de bière. Les commentaires tournent autour de la venue du chef de l’Etat dans la ville. Ils jurent que l’arrivée du président est « imminente ». « Il va venir. Pour la première fois, Logbaba va aussi voir le président en chair et en os », se vante un jeune homme, déjà ivre en cette matinée.
Un autre renchérit : « Moi, je vais tout faire pour lui serrer la main ». Ces paroles font rire ses comparses. Personne n’ose croire que ce voeu va se réaliser. N’empêche ! Logbaba a refait sa toilette ! Un peu comme lorsque la ville s’est refait une beauté lors de la dernière visite de Paul Biya à Douala en 2011. Des maisons situées en bordure de route, à quelques pas de la centrale à gaz, ont été peintes en blanc. Depuis le samedi 9 novembre 2013, des camions de la Communauté urbaine de Douala (Cud) font des va et vient dans le quartier. Les véhicules sont chargés de fûts de peinture. Ce sont des agents de la Cud qui peignent les murs.
« Le président est attendu ici pour la pose de la première pierre du site de la centrale à gaz de Logbaba. Hier [lundi 10 novembre, ndlr], plusieurs personnalités sont venues s’assurer de l’évolution des travaux. Nous avons sensibilisé les habitants afin qu’ils nettoient leurs maisons. Et c’est ce qui est en train d’être fait », rassure Adrien Kamté, le chef du bloc 10 Rodéo de Logbaba. Des drapeaux aux couleurs du Cameroun sont également accrochés devant des maisons situées à l’entrée de la centrale à gaz.
Comme à Logbaba, la pénétrante Est de la ville de Douala subit également des travaux. Des ouvriers, pinceaux à la main, peignent les bordures de la route. Cependant, ces travaux s’accompagnent de quelques désagréments. En effet, désormais, il faut faire quelques contours pour arriver à la centrale à gaz de Logbaba. « Ils ont bloqué la route pour les travaux. Maintenant, nous sommes obligés de contourner », avoue un conducteur de moto. L’embouteillage sur la route Akwa-Village a été accentué. « Il y a quelques jours, il n’y avait pas d’embouteillage sur le passage allant du carrefour Dalip au marché des fleurs. C’est le cas actuellement », déplore un taximan.