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Marie-George Buffet : « François, arrête d’écouter les patrons, écoute le peuple »

Publié le 14 novembre 2013 par Forrestgump54

mgb_3_0La députée de Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet (PCF) exhorte le président de la République à ne pas donner prise à l’extrême droite par une politique libérale.
Comment réagissez-vous aux incidents qui ont émaillé la cérémonie parisienne du 11 Novembre ?

Marie-George Buffet. Il faut d’abord 
condamner ces quelques individus de 
droite et d’extrême droite qui utilisent 
le 11 Novembre pour conspuer le 
président de la République. Ce sont 
des hommes et des femmes qui 
ne savent pas que la République s’est bâtie sur le don de soi d’hommes 
et de femmes qui se sont battus pour la créer et la défendre. Ma seconde réaction est : où en est-on du discrédit du président de la République 
qui n’a plus le soutien du peuple, au point que la droite extrême semble pouvoir tout se permettre ? J’ai envie 
de dire à François Hollande : arrête 
d’écouter les patrons, écoute le 
peuple qui a envie d’égalité, envie 
de services publics, qui a envie que 
la République joue son rôle. Et si tu 
t’appuies sur ce peuple, les autres, 
on ne les entendra plus. Ce qui me 
frappe le plus, c’est de voir à la une 
des JT une bande de bourgeois 
qui hurlent le long du cortège 
du 11 Novembre, et pas le peuple descendant des poilus.
Pour le peuple de gauche, n’y a-t-il 
pas une inquiétude sourde à voir la droite extrême battre le pavé de plus 
en plus violemment ?
Marie-George Buffet. Posons 
la question au peuple de gauche, 
vous êtes gênés par quoi ? Gênés 
de protester parce que vous avez 
un gouvernement soi-disant de gauche au pouvoir ? Mais même s’il menait une politique de gauche, 
il faudrait manifester pour l’aider face au patronat, pour obtenir 
qu’il aille plus loin dans les réformes démocratiques et sociales. La deuxième question à poser : croyez-vous réellement les discours que tiennent les ministres les uns après les autres, qui serinent que nous serions dans une situation « contrainte », 
le mot que j’entends le plus désormais à l’Assemblée nationale ? Pourquoi ne parle-t-on pas plutôt d’une véritable réforme de la fiscalité ? Je me félicite de la marche du 1er décembre pour une révolution fiscale, comme y a appelé Jean-Luc Mélenchon. Parce qu’il faut faire rentrer dans les caisses de l’État l’argent inutile ; la « contrainte » budgétaire, il faut enlever ça des têtes. On va boucler la discussion budgétaire dans les prochains jours, 
il faut manifester pour que ce 
budget réponde au besoin de droits, au besoin d’État, au lieu d’économies qui ne réduiront pas le déficit public. La troisième chose, c’est cette hésitation à se battre contre ce gouvernement. Manifester serait 
faire revenir la droite au pouvoir, voire l’extrême droite ? C’est au contraire 
si l’on se tait face à une politique 
de plus en plus libérale que la droite apparaîtra comme un recours.


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