"L’approche aérienne des Maldives offre une vue panoramique d’eaux azur et d’îles bordées de coraux mais à l’atterrissage, des volutes de fumée révèlent également un désastre environnemental. L’île de Thilafushi, à une demi-heure en bateau de la capitale Malé, est entourée comme ses voisines d’eaux cristallines et de sable blanc qui ont rendu célèbre l’archipel comme destination privilégiée pour les voyages de noces des touristes les plus fortunés. Mais aucun vacancier n’y met les pieds et aucun n’imagine que la fumée qui s’en échappe provient des ordures accumulées par les touristes et les autochtones auquel Fusin et d’autres ont mis le feu. Immigré venu du Bangladesh, il est l’un des employés de "l’île poubelle", la plus vaste décharge du pays, et est payé 350 dollars par mois pour 12 heures de travail par jour, sept jours sur sept. Sans autre équipement de sécurité que des chaussures à coquille en métal, il se hisse sur une montagne de déchets, les yeux larmoyants et la voix étranglée par quatre ans d’exposition aux fumées toxiques.