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Paul BIYA à Douala: Les clefs d?un succès :: Cameroun :: Cameroon

Publié le 18 novembre 2013 par 237online @237online

Pourquoi le voyage présidentiel à Douala laisse-t-il ce sentiment de contentement et de soulagement diffus, comme si en séjournant durant soixante douze heures dans ce havre des affaires et du cosmopolitisme, chauffé en tout temps par un soleil de plomb et par les vrombissements de milliers de motos-taxis, la République et les républicains avaient triomphé d’un péril ? Et bien, sans doute parce que la capitale économique du Cameroun est unique, atypique, caractérielle. Et qu’elle prend une joie perverse à être cataloguée rebelle.

Pour mieux se faire désirer ? Peut-être, car tout en gardant sa personnalité, Douala a montré, au cours de ces intenses moments du dernier séjour présidentiel, qu’elle n’était pas une cité entièrement à part de la République, et qu’elle avait du cœur.
Le cœur c’est d’abord cet intérêt marqué, mêlé de curiosité, qui a poussé les populations de Douala sur toutes les artères de la ville où était censé apparaître le cortège présidentiel. Jeunes, vieux, badauds, cadres, hommes et femmes, ils ont tous bravé l’attente et la chaleur pour apercevoir « le président ». Des hordes touffues et massives de personnes que nul n’avait « motivées » pour battre les pavés et la poussière. Il s’agit bien d’une situation inédite. Et si ce n’est pas de l’affection, ça y ressemble…
Mais si Douala a du cœur, c’est aussi qu’elle s’est affranchie des inhibitions du passé, et exprime désormais sans complexe ses choix politiques. Par trois fois, lors des consultations électorales récentes, reconnues par tous comme globalement transparentes et ouvertes, les populations de Douala, en particulier, et celles de tout le Littoral, ont voté le RDPC, parti au pouvoir, à une confortable majorité.
A la vérité, le résultat des dernières élections sénatoriales, législatives et municipales est bien le signe qu’à Douala, une page est définitivement tournée. Et que nos compatriotes des deux rives du Wouri entendent jouir légitimement de la paix, si emblématique des années Biya, et si nécessaire à cette ville industrieuse. A l’ère du pragmatisme politique, Douala aspire désormais à la prospérité, et ses populations dans leur majorité adhèrent donc logiquement au projet politique du président de la République, dont la finalité est bien sûr le développement, et qui place la ville de Douala et son potentiel industriel au cœur de la stratégie nationale pour la prospérité.
C’est en effet les bras chargés de « cadeaux » que le président est arrivé dans la capitale économique : l’inauguration d’un projet emblématique de la volonté du pouvoir de gagner la bataille énergétique, l’usine à gaz de Logbaba ; et la pose de la première pierre du second pont sur le Wouri tant attendu, lui-même trait d’union entre les régions et les peuples du Cameroun.
Au-delà des deux projets choisis par le chef de l’Etat, les habitants de Douala ont vu se multiplier depuis sa dernière visite en 2011, les grands projets d’infrastructures routières, d’alimentation en eau potable, de construction d’un hôpital de référence, ou de cimenteries. Voyant se dessiner littéralement sous leurs yeux le « grand chantier » annoncé par le président Biya lors du dernier congrès ordinaire du RDPC. Arguments de poids qui nourrissent l’espoir en des lendemains meilleurs dans une ville sinistrée économiquement au plus fort de la crise multidimensionnelle qui a secoué le Cameroun dans les années 90.
Au demeurant, les longues heures d’audience que le président de la République a accordées aux forces vives de Douala durant cette visite ont contribué à réchauffer les liens, à nouer et à renouer les fils du dialogue avec le microcosme sociopolitique local, et les milieux d’affaires.
En définitive, ce voyage est un succès éclatant, une opération économique d’envergure, et un « coup » politique éclatant. Il l’est principalement parce que Paul Biya a abordé ses compatriotes de Douala avec la tranquille assurance d’un leader élu et bien élu, qui s’est placé définitivement au-dessus des luttes partisanes et des états d’âme, pour suivre la mise en œuvre de sa généreuse vision politique au profit des Camerounais.
Paul Biya a su survoler le tabou submergé de non-dits de la supposée « hostilité » de Douala, sur lequel surfent depuis longtemps toutes sortes d’opportunistes politiques. Feignant d’oublier que rien, jamais, n’est statique sous les cieux.
Néanmoins, ce qui est rassurant pour les démocrates d’ici et d’ailleurs, c’est que le président de la République n’attend ni de Douala, ni d’aucune autre région ou cité, l’unanimité politique, même de façade. Il prend acte des divergences d’opinion, et propose à tous son offre politique. Parce qu’il faut de tout pour faire un monde.


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