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Séance de rattrapage ❘ Amore

Publié le 18 novembre 2013 par Generationnelles @generationnelle

Vous l’avez loupé dans les salles obscures? Pas de soucis, Générationnelles vous fait un récap’ d’un film à mettre dans votre liste « must  watch ».

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C’est un grand film, avec une grande actrice… bref, tout est grand et on s’en prend plein la face.

Emma, incarnée par Tilda Swinton, d’origine russe, est l’épouse de Tancredi Recchi, héritier d’un riche industriel lombard du textile. Elle évolue dans un milieu parfait, faits de bonnes et beaux enfants à la raie bien droite. Cet univers de luxe, d’un peu trop calme et de volupté vole en éclat à l’occasion de l’anniversaire du patriarche de la famille. Un cuisinier, qui est aussi un ami du fils ainé de Emma, est embauché à l’occasion. C’est par lui que tout arrive, que l’héroïne découvre le sexe, l’amour.

Dis comme ça, Amore ressemble à un énième  film sur la pauvre ménagère de plus de 45 ans qui, par un accident de parcours, rencontre l’amour, le vrai et constate le vide qu’est sa vie. Mais c’est là que le réalisateur Luca Guadagnino se détache du mélo habituel en l’habillant avec maestria.

Ce succès est en partie dû à son actrice principale. Tilda Swinton est une Desperate Housewife haut de gamme. Tirée à quatre épingles, elle irradie dans le film. Habituée à camper les rôles d’ovnis, elle se glisse avec réussite dans ce rôle dramatique. Car c’est bien un drame à l’antique (je comprends pas) que l’on a le sentiment de regarder. Un film puissant où il est question de la transmission, du carcan familial, de l’accomplissement de soi-même, mais aussi des désirs.

Puissant aussi, car mis en musique sur les compositions de John Adams. Et alors que l’on écrit ces lignes, on pleure en pensant aux pauvres malheureux qui n’auront plus l’occasion de voir ce film en salle. Car associé à l’image de Luca Guadagnino, le résultat est prenant. Une belle image, qui pendant certaines scènes de sexe frôle l’art et l’essai. On joue avec les flous, avec les couleurs. Parfois on s’en moquerait presque. Explication : attablée dans un restaurant, Emma s’envoie des crustacés. La lumière est braquée sur elle. Le temps s’arrête. Et elle savoure comme jamais, comme si elle était habitée par quelque chose. Ridicule présenté ainsi. Mais ça fonctionne, on y croit, et ça n’a rien de nunuche.


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