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Trail World Tour, Via Francigena, étape 35: entre collines Toscanes et côte ligure...

Publié le 18 novembre 2013 par Sylvainbazin

8Mon récit sera court ce soir car je manque de temps. Aussi court donc que mon étape fut longue.  Comme je dine avec Stefano et deux amis toscans et
Que nous longeons assez loin de mon lieu d'arrivée, je rédige tardivement ce récit et après ces 65 kms au dénivelé bien relevé, je suis  fatigué.
Néanmoins, je vous raconte quand même rapidement ces 65 kilomètres qui m'ont amenés de Pontremolli à Avenza.
Nous sommes partis assez tôt de notre donjon surplombant la ville où deux fleuves ne font plus qu'un. C'était la première fois que je dormais dans un château fort, et ma foi je n'ai pas trop mal dormi. Il y faisait assez chaud, faut dire.
Je melance juste après 8h15 pour ma longue course du jour. C'est une étape que je redoute, car avec la fatigue accumulée ces 65 kilomètres me paraissent énormes,  surtout au vu du temps que m'ont pris les 39 malheureux kilomètres d'hier. Mais le profil est tout de même moins tourmenté.
Je parcours une jolie campagne,  le tracé joue à cache cache avec la route. C'est assez joli, même si ce n'est pas non plus grandiose. Je trouve parfois le parcours un peu alambiqué, faisant tour et détours. Certains permettent certes de découvrir un beau village, un château,  une ville forte. Je fais aussi pas mal de pentes dans les bois. Et j'avance, trottinant quasiment tout le temps. Je suis étonné,  presque perplexe,  de cette capacité. Je me souviens de nombreux jours, dans l'année, où au bout d'une demi heure de footing je ne peux ni ne veux avancer ainsi. Ici, malgré une fatigue plus que présente, je cours presque tout le temps, certes pas bien vite mais tout de même. Seuls les sentiers trop étroits,  où décidément je ne suis pas à l'aise, me décident à marcher. Je ne sais à quelle overdose dendorphines je m'expose.
Dans la petite ville de, je retrouve Stefano qui m'accompagne un bon bout de chemin à vélo.  Malheureusement pour lui, ce bout de chemin là est le plus technique,  le plus abrupt et le plus envahi de végétation du parcours. Des descentes pas bien facile en sous bois, des rigoles glissantes creusées par la pluie, mais aussi quelques beaux passages. Le balisage n'est pas toujours évident. Mais bon Stefano se sort sans mal de ces passages pas évident et nous avançons tout de même jusqu'à Aula, à peu près à mi chemin de mon périple du jour. Après un court arrêt déjeuner,  Stefano, qui vient de crever son pneu, rebrousse chemin. Je le retrouverai un peu plus loin.
J'aborde maintenant une grosse pente, mais par rapport à ce matin, où le défi prenait le pas sur le plaisir, je me sens mieux et profite davantage des lieux et du voyage.
La montée est régulière,  alterne petits sentiers et belles pistes. Quelques replats la ponctuent, mais rien à voir avec les montagnes russes d'hier. Et puis surtout, on y sort des bois et la vue est souvent magnifique. Villages perchés, montagnes et même,  tout en haut, un panorama sur la mer. Depuis Wissant tout là haut dans le Pas de Calais,  je ne l'avais plus vu.
Et on sent que la méditerranée est proche: il fait bon, la végétation est moins aux couleurs de l'automne. Les oliviers font leur apparition,  ainsi que les pins parasols.
La descente,  malgré quelques passages techniques,  est très rapide. Je déboule vite sur Sarzana où m'attend Stefano. Nous traversons le centre historique,  typique de la Ligurie, ensemble.
Ensuite, je suis à nouveau seul. Après une autre belle montée, le parcours se fait plus sage. Je traverse de nombreux villages,  sur des petites routes. La nuit tombe mais avec la lampe très puissante de Stephen, je ne crains rien. J'arrive facilement à suivre le balisage.
Après 18h, comme j'approche et que je suis vraiment fatigué,  je marche. Aujourd'hui,  j'ai plus l'impression d'avoir fait un trail qu'une étape de pèlerin. Après quelques hectomètres dans la ville, je retrouve Stefano. Il est temps de tenter de récupérer. Depuis que le pèlerin est redevenu marathonien, je n'ai tout de même jamais eu aussi mal aux jambes.


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