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Comment réussir dans la vie, et surtout comment y arriver…

Publié le 19 novembre 2013 par Philippejandrok


Tout le monde se pose la question et à raison, on se donne toutes les chances en choisissant les meilleurs études pour développer le plus de possibilités d'obtenir un emploi, on fait tous les stages nécessaires et parfois, on se demande pourquoi cela ne fonctionne pas malgré les efforts, les investissements de toutes sortes, rien ne semble marcher pourquoi, d'autant que vous avez un regard attentif et que vous constatez bien que les autres, enfin, certains de ceux qui ont un boulot, sont souvent de parfaits crétins et vous vous dites : 

- Si eux ils réussissent, pourquoi pas moi ?

En effet, pourquoi pas vous ?

Tout d'abord, ôtez vous de l'esprit que la justice et le mérite des compétences vous serviront un jour en France, c'est une pure fable, une invention pour vous faire croire au père Noël, comme M. Sarkozy voulait nous faire croire que travailler plus apporterait plus d’argent au foyer, au contraire avec les réformes fiscales de la Droite et de la Gauche réunies, travailler plus, c’est définitivement gagner moins.

En fait, la réussite n’a rien à voir avec vos diplômes, elle a à voir avec votre physique et surtout le réseau de relations que vous ou vos parents possèdent. Moralité si vous êtes moche et si vous n’avez aucune relation, vous aurez systématiquement des postes en dessous de vos compétences véritables, mais si vous êtes beau et si vous n’avez pas d’avantage de relation, c’est à peu près la même chose.

Pour illustrer ce discours laissez-moi vous conter la dernière conversation que j'ai eue avec un ami de très longue date.

- Depuis 25 ans, celui-ci travaille dans une banque que tout le monde connait, mais afin de lui éviter des ennuis je tairais à la fois son nom et celui de l'établissement pour lequel il travaille.

En 25 ans il a tout fait, tous les services, toutes les fonctions, il connaît la routine bancaire sur le bout des doigts ; depuis 12 ans il est chef d'agence, il a demandé à aller dans les agences les plus difficiles dans les quartiers pour comprendre les clients et leurs besoins, leurs difficultés, il s'est fait braquer fusil à pompe sur la tempe, il a appris à gérer l'angoisse, le stress, le mécontentement, il est devenu « Celui » qui remonte une agence qu'un directeur incompétent a planté, depuis 12 ans, on lui donne des agences classée au 300e rang et en moins d'un an, il les remet dans le tiercé de tête, un type comme lui, on se dit que c'est une perle et qu'il faut le garder, ou lui donner un bien meilleur salaire que les autres, ses collègues qui plantent les agences par incompétence chronique, mais non, c'est tout le contraire qui se produit ; Lui le sauveur, il est écarté systématiquement des promotions, des augmentations, il regarde les nuls autour de lui, ceux qu'il a remplacé qui obtiennent systématiquement de l’avancement, au service communication de la banques, des imbéciles en place depuis 20 ans, qui commettent bourdes après bourdes, mais tout le monde s'en fiche.

Finalement, au bout de 25 ans il est remarqué par un chef, un grand chef, qui lui promet de l'augmenter, mais cela tarde, comme toujours, il perd espoir et pense à aller à la concurrence qui lui tend les bras justement pour ses compétences et ses résultats qu’il consigne dans un carnet pour ne pas les oublier.

Finalement, le voilà convié à un RDV, un des PDG régionaux lui propose de devenir son bras droit. Il l’a remarqué lorsqu’il allait à Paris pour présenter ses comptes et expliquer sa méthode pour remonter une agence en descente drastique. Sa franchise et sa compétence le font remarquer et son PDG lui dit :

- J'ai besoin de vous près de moi, donc vous laissez tomber l'agence et vous venez travailler ici dans ce bureau.

-       - Pourquoi ce revirement si soudain si je puis vous poser la question? Lui demanda mon ami

-       - Vous pouvez, vous pouvez, j'ai apprécié votre discours et je vous sais capable.

-       - Mais vous le saviez depuis longtemps.

-       - En effet.

-       - Alors pourquoi avoir attendu si longtemps ?

-       - J'attendais l'occasion.

-       - Puis-je vous poser une autre question ?

-       - Je vous en prie.

-      - Comment se fait-il que l'on ne m'ait jamais permis de grimper dans l'échelle sociale de cette banque, malgré l’excellence de mes résultats ?

-      - Hum! Parce que… il faut être représenté.

-       - Pardon ?

-       - Il vous faut un parrain pour vous coopter.

-       - Pourtant je croyais que si l'on était bon cela devait suffire.

-      - Malheureusement non, vous pouvez être un de nos meilleurs éléments mais si personne ne vous représente, vous ne pourrez jamais avancer, mais à présent ça va changer.

- Tu te rend compte Philippe, me dit-il, j'ai bossé 25 ans dans cette boite, j'ai remonté pas moins de 7 agences, et parce que je ne suis représenté par personne, je n'ai aucune chance d'espérer obtenir plus que ce que j'ai actuellement, moi, je croyais que le mérite ça devait payer, et bien, ça m’embête de le dire, mais tu avais raison, il n'y a que le piston qui fonctionne dans ce pays, ça me dégoutte.

Alors, si comme mon ami vous n’avez pas la mentalité promotion canapé, si vous êtes compétent, ne vous attendez pas à de l’avancement et attendez-vous plutôt à ce que le nul qui travaille à vos côtés prennent votre place lorsqu’on vous aura viré, et sachez qu’il y sera toujours pour quelque chose, ses minaudages auprès de la hiérarchie, ses dénonciations secrètes, ses invitations aux fêtes, à boire des « pots » entre collègues, son travail de sape au lieu de bosser, lui serviront pour vous éliminer et grimper un échelon immérité, mais échelon tout de même.

Voilà comment faire pour réussir, être une pourriture ou avoir des relations, sans l’une de ces mauvaises qualités, vous pouvez oublier votre avenir professionnel dans une société aussi pourrie qu’elle est corrompue, car même pour un poste de jardinier à la mairie, il faut être pistonné, pour toutes les administrations ou des entreprises familiales qui embauchent de père en fils, parfois avec succès, d’autres…

Mais il y a de l’espoir, si et seulement si, ceux qui travaillent disent non, car le grand défaut des patrons aujourd’hui est de sous-estimer l'opinion de leurs employés qu’ils considèrent trop comme leurs esclaves.

Nous ne sommes pas des esclaves nous sommes nés libres et égaux en droits, ce que semblent oublier même nos politiques, il faudrait leur remettre les points sur les I.

 Allez, ne vous découragez pas, nous vivons tout de même dans une époque formidiable…


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