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Travail de mémoire

Publié le 20 novembre 2013 par Lommedesweppes
Dans la droite ligne des déclarations présidentielles après la qualification des bleus pour le mondial 2014, j'imagine très bien ce que pourrait être le discours des voeux de bonne année de François Hollande ce 31 décembre à 20 heures.
Ca s'appellerait "pour sauver l'avenir", et ça commencerait ainsi :
"Beaucoup plus que par les misères matérielles, c'est par le désarroi moral qu'est menacé le salut de la France. Il nous faut retrouver l'union des coeurs et l'accord des pensées. Or, les principes de rénovation sur lesquels tous les esprits devraient être unis, sont mis en cause, et leur crédit miné, par les retards et les difficultés de toutes sortes que leur application rencontre. C'est une situation grave, où l'avenir est en jeu. Car l'avenir est perdu si nous laissons ruiner le crédit des vérités qui sont la source de notre relèvement. C'est une entreprise urgente que de les isoler, dans leur pureté, du présent précaire où elles sont engagées, afin de ne pas laisser compromettre l'effort de demain dans les échecs d'aujourd'hui.
Une précaution s'impose pourtant. Cette juste décision de nous dégager du présent, de voir l'avenir, ne doit pas comporter de renoncement ni de découragement. Abandonner le présent au chaos qui le menace, ce serait aussi perdre l'avenir."
Tout y est : l'appel à la confiance et à l'unité nationale, le changement dans la continuité d'une politique qui ne marche pas parce qu'inadaptée mais à laquelle on ne saurait renoncer. Du François Hollande dans le texte et dans sa mentalité. Sauf que ce n'est pas lui qui a écrit ce texte, ni même un socialiste. Cette harangue, je l'ai croisée au hasard d'une de mes lectures historiques, alors que je me documentais sur notre passé. Ce texte est l'oeuvre de Jean Rolin, journaliste maréchaliste bon teint, qui l'a publié dans la non moins maréchaliste Revue Universelle, le 10 novembre 1943.
Loin de moi l'idée de faire un amalgame qui n'existe pas, l'histoire ne repasse pas les plats et ce n'est pas la même cuisine politique. N'empêche que force est de constater qu'actuellement, lorsqu'on est dans l'impasse parce que l'on s'est trompé de politique en appliquant celle à laquelle on croit, on est mentalement bloqué, incapable de se remettre en cause, de prendre de la hauteur et d'avoir une véritable vision d'avenir.
A bon entendeur salut, car c'est parti comme ça jusqu'en 2017 ! Pauvre France, comment tout cela va-t-il finir ?

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