Dans une vidéo distribuée à différents médias, on peut voir le Valaisan de droite, nu comme un ver. L’homme du parti de la famille raconte à une femme, qui le filme avec son téléphone, qu’il a acheté sa poudre "chez les Blacks à Lausanne". Il dessine ensuite une ligne sur une table et la sniffe.
Le pays des matins calmes et des soirs paisibles est secoué par une histoire rocambolesque d’élu du peuple pris en flagrant délit de "coke attitude". Xavier Bagnoud, 40 ans, marié, député démocrate-chrétien (PDC), au parlement du canton du Valais, s’est en effet fait pincer le nez dans le sachet de poudre.
Dans une vidéo distribuée à différents médias, on peut voir le Valaisan de droite, nu comme un ver. L’homme du parti de la famille raconte à une femme, qui le filme avec son téléphone, qu’il a acheté sa poudre "chez les Blacks à Lausanne". Il dessine ensuite une ligne sur une table et la sniffe.
Pas plus d'effet qu'une petite poire
"J'en consomme plus que toi", se vante-t-il en parlant à la dame. "Toi, t'es en dehors de ça. T'en as pris un peu. Presque parce que je te forçais. Maintenant, tu as un film souvenir de moi. Où je suis enfariné."
Devant le scandale, l’homme politique "enfariné", œnologue dans le civil et surtout bon chrétien, a battu sa coulpe mardi. Il a promis qu’il ne le referait plus et qu’il présenterait régulièrement à la justice un contrôle de santé pour prouver qu’il ne se défonce pas.
La poudre blanche, a-t-il juré, ne lui a pas fait plus d’effet que la liqueur de poire, la Willamine comme on l’appelle en Valais. "J’ai commis une grosse bêtise", a-t-il ajouté avant de proposer sa démission. Son parti, compréhensif, l’a pour l’instant mis sur la touche, en attendant la fin de l’enquête policière.
Tentative de chantage?
Reste que Xavier Bagnoud s’estime victime d’une tentative de chantage. La femme, qui était avec lui dans la chambre, aurait profité d’un passage aux toilettes pour envoyer les images par MMS à un complice lui aurait réclamé 10 000 francs (6200 euros). Bagnoud a déposé plainte.
L’affaire tombe mal pour les partis de droite en Suisse. Le mois prochain, le pays votera sur un nouvel article de loi sur la naturalisation des étrangers. Lancée par l’Union démocratique du centre, le parti populiste de droite, cette initiative vise à rendre beaucoup difficile encore l’octroi du passeport suisse.
Et puis, l’affaire Bagnoud suit de près celle de Valérie Garbani, présidente de la ville de Neuchâtel. Cette élue communale socialiste, alcoolique, a pété les plombs quelques jours avant sa réélection, menaçant des policiers qui essayaient de la calmer. Mais pas rancunier, le peuple l’a réélu haut la main.
Par Robert Zimmerman