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Et vive la France...

Publié le 20 novembre 2013 par Montagnessavoie
Cela fait facilement des lustres que je ne vous ai pas parlé sport, et peut-être des mois que je n'ai pas poussé un de ces coups de gueules légendaires qui m'ont parfois valu d'être taxée de donneuse de leçon, mais là, c'est plus fort que le Roquefort, je sors de mes gonds, je pète les durites, j'explose, je m'énerve. Oui, que vous le vouliez ou non, je vais vous parler foot. Et équipe de France de foot. Je sais, dirons certains, j'avais dit que je parlerais sport, mais l'équipe de France de foot, est-ce bien encore du sport ? Je saisis tout à fait (à feu vif) la moelle de cette question. Nous y reviendrons. Je développe (mon coup de pied). On nous a rebattu les oreilles pendant des années (7 ans, c'est un cycle) avec cette fameuse équipe de France qui était censée être en reconstruction après le dernier fiasco en date. Des jeunes, du sang neuf, tu parles ! Du sang chaud, oui ! Et, surtout, pas le gaz à tous les étages. Génération grève dans le bus en Afrique du Sud, prostituées en j'en passe, et pas des meilleures. Quand on les entend s'exprimer, on a l'impression d'avoir à faire à des adolescents pas terminés d'une banlieue défavorisée. Et encore, ce n'est pas gentil pour les ados. Je me reprends : à des pas finis tout court, à des décérébrés, des andouilles, des tartes, des demeurés. Depuis toutes ces années, on se farcit des conférences de presse qui se résument à des "voilà" et à des "au jour d'aujourd'hui" et à des fautes de français en cascade, avec dans le rôle titre du crétin en chef, ce pauvre Ribéry, star de l'expression qui ne veut rien dire. La "routourne va tourner", mais oui, mon brave... Côté jeu, n'en parlons même pas. Ou si, tiens, parlons-en. A quelles calamités en série n'a-t-on pas eu droit ! Une équipe qui n'en est pas une, composée de prétendues stars qui n'ont de star que l'image idéalisée et narcissique qu'ils se forgent d'eux dans leurs petits crânes vides. Mais, honnêtement, sur le terrain, que nous proposent-ils, ces ersatz de Zidane ? Rien, nada, néant. Des matchs à mourir d'ennui, ou de rire, c'est selon. Surtout si l'on s'arrête sur le ridicule concours de coiffure auquel se livre nos joueurs en bleu. Un vrai défilé de mode de la tignasse, un rassemblement d'apprêtés du tif. Quoi de neuf sous la perruque ? Toujours rien. Pas une seule lueur d'espoir, pas de victoire, aucun progrès pour ces jeunes gens qui semblent beaucoup plus motivés par les faramineuses liasses de fric qu'ils engrangent dans leurs grands clubs européens que par l'amour du maillot. Des capricieux, des sales gosses, puisqu'on vous le dit ! D'ailleurs, ce ne sont pas les rugbymans qui nous contrediront, eux qui mouillent la chemise jusqu'aux tripes à chaque fois qu'ils endossent le maillot de la sélection nationale, eux qui jouent devant un public en transe qui a compris depuis belle lurette que la Marseillaise n'était ni un chant guerrier dont il faut retoquer le texte, ni un hymne réservé à l'extrême droite, mais bel et bien un élan collectif, un leitmotiv, un cri d'union et de fête. Et, surtout, eux, les rugbymans, qui savent la valeur du mot respect. J'entendais ce midi à la radio une auditrice, fan de rugby, qui se disait avoir été horriblement choquée en regardant le match de football d'hier, face au vocabulaire ordurier que les joueurs français manipulent sans délicatesse. Sans doute ne savent-il pas que les images de la partie sont retransmises dans tous les foyers français ? Sans doute ne se rendent-ils pas compte que les gros plans permettent aisément de lire sur leurs lèvres d'analphabètes les "putain de ta mère" ou les "fils de pute" (sic) adressés aux aux adversaires ? Et comment tolérer, disait encore cette auditrice, le comportement agressif et contestataire des bleus envers l'arbitre ?  Heureusement, grâce à ce fameux match d'hier, grâce à cette fabuleuse victoire, les vauriens, du jour au lendemain, sont devenus des héros. L'honneur est sauf. Après 90 minutes ponctuées par 3 buts français (dont 1 contre son camp d'un Ukrainien et 1 très largement hors jeu), la France se dirige vers la coupe du Monde au Brésil. Gageons que si tous les arbitres que nous croisons expulsent à tort, comme hier, un joueur adverse par match, que s'ils ferment les yeux sur les fautes et leurs oreilles sur les "fils de..." et autres insanités, gageons que cette merveilleuse équipe de France ira très loin dans la compétition. En tout cas, c'est ce que nous (ne) lui souhaitons (pas). 

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