Une mouette sur un mur

Tout a commencé par une chute. Du lit. Le 1er janvier de cette année. De bon matin. Onze heures. Ce qui un lendemain de réveillon est audacieux. Surtout un réveillon pluvieux. Champagne et vodka tombaient des nuages pressés comme des citrons. Et une gentille gamelle en rentrant en vélo. Sous la pluie. Vers cinq heures. De quoi avoir le genou qui grince au réveil.
Du pied du lit (qui n’est qu’un matelas posé au sol), direction le canapé. Ordi, adaptateur secteur, eau gazeuse et soda dans les bras. Procrastination aurait pu être le maître mot. Agir, même symboliquement, a pris les commandes. Voir l’étendue des possibles autour d’une idée qui trotte dans la tête - pompée ailleurs d’ailleurs. Google, Youtube, Vimeo. Des sources. Sans fin. Combinées à des scripts pour tout récupérer. Voilà pour le premier janvier. Les autres jours ont suivi. Vingt-quatre heures pour chaque, invariablement. Quelques contraintes. Le reste du temps, canapé, ordi, adaptateur, eau gazeuse. Et clopes.
Être amateur veut dire faire des choses imparfaites. Et lentement. Plus lentement qu’un cador. Ce qui prendrait quelques heures à un guerrier du couper-coller demande plusieurs jours à un quidam. Mais faire reste le maître mot. Une variante d’agir. Putain que ça fait du bien.
Une mouette sur un mur
Ça parle de gens qui font les fou-fous et d’une mouette qui fait la mouette. Ça dure 3 minutes 26 secondes et 8 images. C’est fait maison. Aucun animal n’a été maltraité pendant le montage. Un coloc-critique-pertinent-mais-souffrant mis à contribution. Quelques humains secoués pendant le tournage mais tous sont vivants. La mouette va bien. Idée pompée à Chris Beckman, dans son magistral oops (Dix minutes tout rond qui font zizir).
Epic Failure

(Pour les curieuses et les -rieux, l’intégrale des vidéos utilisées est listée sur la page de la vidéo).