Afin de freiner l’essor des coûteuses énergies renouvelables, les partis conservateurs et sociaux-démocrates allemands ont décidé, samedi 16 novembre, de réduire les subventions allouées aux énergies vertes. Des mesures qui touchent le secteur de l’éolien et la biomasse.
Ces réductions de subventionnement concerneront surtout « les régions à fort vent ». L’Union chrétienne-démocrate d’Angela Merkel et le Parti social-démocrate ont également annoncé avoir revu leurs objectifs d’installation d’éoliennes offshores à la baisse : ils visent désormais une capacité de 6,5 GW, au lieu de 10 GW, d’ici 2020.
Si le développement des centrales biomasses est également freiné, le soutien au solaire (« qui a fait ses preuves ») est toutefois maintenu.
Ces mesures visent « une stabilisation des coûts à un niveau raisonnable » de la transition énergétique allemande, qui a pour principale caractéristique d’abandonner entièrement le recours à l’énergie nucléaire. « Nous allons développer les énergies renouvelables de telle sorte que les objectifs soient atteints avec une large participation citoyenne tout en limitant leurs coûts », ont précisé les deux partis.
L’Allemagne a également prononcé l’interdiction d’utiliser la fracturation hydraulique ainsi que l’obligation de vendre l’électricité issue du renouvelable directement sur le marché de gros avec l’instauration d’une prime pour compenser l’absence de subventions.