31 heures

Je me sens mal. J'ai l'impression de manipuler, de jouer. Je suis stressée aussi. Comme si je jouais mon avenir demain. J'ai peur d'échouer (peur réelle et non fictive, j'ai des lacunes, elles ne sont pas imaginaires) Mes patrons ont des doutes ? Je formule cette phrase en question car hier, l'un deux m'a demandé quel était mon rendez-vous de demain, ce qui n'était jamais arrivé. J'ai tellement été surprise que j'ai répondu n'importe quoi. Je révises mon français. Ça ne sera pas suffisant. Je n'arrives plus à trouver les raisons de me lever le matin pour cet emploi-ci. Tout est devenu insupportable. Je voudrais partir maintenant sans savoir, sans filet. Impulsivement. Tant pis pour l'atterrissage. Puis je me demande, futilement, devrais-je le dire à M. Inconnu. 31 heures me sépare de mes réponses. J'ai peur. Peur de frapper le mur. Peur de me retrouver nul part. Si ça ne fonctionne pas, mes options ne seront plus très réjouissantes. Mais je n'y penses pas. J'étudie. 31 heures, on verra après.