Magazine Poésie

Dans l'anse tiède

Par Vertuchou

Dans l’anse tiède d’un nid de bras et de feuillages
Tu buvais la rosée au ventre d’une femme
Elle avait nom de forêt et quand traversaient
Les chevreuils on oubliait la course du monde

Mais tu le sais bien ce temps-là n’est plus jamais

Entre les pages du livre des jours on glissait
Chants de merles bleus et leurs ailes plumes de pluie
Des murmures mêlés de caresses odorantes
Eclats de vent et bruits de bêtes apeurées

Mais tu le sais bien ce temps-là n’est plus jamais

Et c’était pourtant l’heure de lui tenir la main
A celui qui s’éloignait dans l’ombre sans voix
La porte des adieux n’était pas encore scellée
Sur le seuil comme un écho le bruit de ses pas

Mais tu le sais bien ce temps-là n’est plus jamais

Percevrons-nous quelquefois une rumeur lointaine
Ou comme un tremblement au long du peuplier
Dans son ombrage nous nous serons étendus nous
Tendrons l’oreille et même les pierres feront silence

Antoine Maine


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vertuchou 94 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine