Une dernière petite visite à Manneken-pis

28 novembre 2013

Une dernière petite chronique sur Bruxelles : impossible de quitter la ville sans une petite visite à l’angelot de bronze qui symbolise l’esprit fondeur des Bruxellois. Situé à l’angle des rues de l’Etuve et du Chêne, sa petite taille surprend toujours par rapport à sa grande renommée.

C’est un motif baroque classique, commandé en 1619 au sculpteur Duquesnoy l’Ancien, volé à maintes reprises – comme notre Joconde. En fait, ce petit bonhomme est une fontaine, il fait partie d’un système d’approvisionnement en eau de ce quartier central de la ville. Il en est devenu le symbole irrévérencieux, la preuve que ce pays de travailleurs acharnés et d’excellents commerçants ne se prend pas au sérieux.

Ce qui est drôle, c’est la façon dont les uns et les autres s’efforcent d’habiller ce petit personnage. Sa garde-robe actuelle comprend 883 costumes qui sont pour la plupart conservés au Musée de la ville de Bruxelles situé dans la Maison du Roi sur la Grand-Place. Sa première tenue lui fut offerte en 1698 par Maximilien-Emmanuel de Bavière, gouverneur-général des Pays-Bas espagnols. Il n'en subsiste qu'une partie. Manneken-pis habillé ainsi 36 fois par an, à dates fixes : il revêt chaque 21 avril le costume de Spirou, le 27 avril la tenue de Nelson Mandela et début juillet le maillot jaune du Tour de France.

Le musée de la ville recèle d’autres bien belles choses : le superbe retable de Saluces, une dentelle de bois représentant la vie de la vierge, à admirer le nez contre la vitre à hauteur des yeux, ou de magnifiques faïences et porcelaines de Bruxelles d’un goût exquis.

De quoi donner envie de venir profiter de l'ambiance super sympathique de la capitale du Brabant ...