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Critiques Séries : Doctor Who, 50th Anniversary Special - The Day of the Doctor

Publié le 28 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Doctor Who // 50th Anniversary Special - The Day of the Doctor


S’il y a bien un évènement télévisuel que j’attendais en cette fin d’année, c’est bel et bien l’épisode anniversaire pour les 50 ans de Doctor Who. J’avais cependant légèrement peur qu’il ne soit pas à la hauteur ou bien qu’il soit ennuyeux. Ce ne fût pas du tout le cas. Durant près d’une heure et vingt minutes, le téléspectateur se laisse transporté par le script de Steven Moffat. Ce dernier, tant critiqué délivre ici quelque chose d’intéressant. A la base, « The Day of the Doctor » c’est l’histoire de trois hommes ou peut être d’un homme (le personnage de John Hurt) ou encore de 13 (étant donné qu’il y a 13 Doctor) mais l’on va se tenir à trois Doctor, incarnés par Matt Smith, David Tennant et John Hurt. Les trois personnages développent alors une alchimie qui fonctionne tout de suite car chacun y va de sa petite réplique, de son petit gimmick. Le Doctor le plus intéressant de cet épisode spécial est bien évidemment celui qui est incarné par John Hurt qui ne se voit pas comme un Doctor mais plutôt comme une sorte de combattant. Ce qu’il y a d’intéressant au-delà de ce Doctor pas comme les autres, c’est le fait que l’épisode cherche à faire interagir les trois personnages. David Tennant et Matt Smith sont en pleine forme et l’on sent qu’ils sont contents de se donner la réplique.
Surtout que les deux personnages ensemble parviennent à faire quelque chose d’intelligent avec l’humour de la série en association deux éléments du passé de la série pour en faire quelque chose d’assez différent et de léger dans ce nouvel épisode. Mais John Hurt n’est pas en reste. Ce dernier n’est pas pour autant le papi qui fait de la résistance. Il s’intègre très bien au milieu du 10e et du 11e Doctor. Le début de l’épisode tente d’intégrer de façon logique et intelligente la dynamique qui va réunir les trois Doctor. Bien que Steven Moffat ait surtout dirigé Matt Smith, dans cet épisode c’est David Tennant le grand gagnant. Plus drôle et peut-être mieux utilisé. Mais cela ne veut pas pour autant dire que l’on s’ennui tant le spectacle est là et efficace dans tous les sens du terme. L’épisode permet également de donner de la perspective autour de ces deux Doctor. Notamment en nous donnant une idée bien précise du fait que finalement, tout les personnages ont eu un rôle à jouer ici et là dans l’histoire.

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Cet épisode joue également avec « The End of Time » (2009). On a presque l’impression que Steven Moffat veut réécrire l’histoire écrite par Russell T. Davies. Mais lier les deux n’est pas une mince affaire. Surtout que Doctor Who est une série complexe qui a tout un tas de ramification qu’il est difficile à joindre les unes avec les autres. Je ne suis pas sûr que l’on puisse vraiment comparer les deux épisodes. Détruire Gallifrey et les Daleks en utilisant « The Moment » était une bonne idée mais le fait que l’on choisisse de finalement mettre Gallifrey dans un univers différent plutôt que de le détruire m’a presque déplu. Je suppose que Steven Moffat prépare déjà quelque chose pour le futur de la série mais je n’ai pas l’impression que cela soit la direction que j’ai envie qu’un épisode de ce genre à venir prenne. Par ailleurs, outre la présence de Clara, toujours là quand il faut même si cette dernière ne vole la vedette à personne tant elle est mise de côté, j’ai adoré le retour de Rose, toujours incarnée par Billie Piper.
Billie Piper était resplendissante et en plus de ça surprenante à souhait. Je n’ai rien à redire, le tout fonctionne à merveille. Mais ce que j’ai aussi adoré ce sont toutes les références que la série fait à son passé. Tous les petits clin d’oeil (notamment autour des gadgets de la série, des expressions ou encore de la manière de faire des personnages). Steven Moffat injecte donc tout ce qu’il connait de Doctor Who et tente de nous amuser avec. Cela fonctionne là aussi, même quand ils se moquent de l’histoire des compagnes du Doctor. La fin de l’épisode prouve d’ailleurs que le Doctor a finalement toujours besoin de quelqu’un. Pas uniquement pour l’aider dans ses missions mais pour lui rappeler qu’il est simplement différent. J’ai du coup adoré la dernière scène avec Clara et Eleven. C’était mignon comme tout et cela permet aussi d’oublier le fait que Clara a été introduite dans la pire saison de la version 2005 de Doctor Who.
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L’épisode est également aidé par la mise en scène de Nick Hurran (responsable du magnifique Asylum of the Daleks de la saison 7). En tout cas, Doctor Who ne m’a pas déçu avec son épisode anniversaire. J’en ai eu plein les mirettes. J’en attendais quelque chose de ce genre là, qui parvienne à nous introduire de nouvelles choses et à raconter une histoire autour de personnages emblématiques de la série. J’aurais cependant aimé que l’on nous en raconte un peu plus sur les Zygons. Même si l’épisode ne cherche pas forcément à nous faire fantasmer sur cette histoire, il semblerait que Steven Moffat se soit fait avoir par le temps. Assez drôle dans une série parlant de voyages dans le temps vous ne trouvez pas ? Je sais que j’ai pris mon temps pour voir cet épisode. Disons qu’il m’a déjà fallu le voir deux fois afin de réellement en apprécier toute la substance. Ce n’est pas une série simple et l’épisode a encore des mystères pour moi (je pense me le revoir avant l’épisode de Noël encore une fois).
Note : 10/10. En bref, un joli cadeau d’anniversaire.


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