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Le dernier continent

Publié le 30 novembre 1999 par Waffo

J’ai enfin pu voir Le dernier continent de Jean Lemire. Je m’attendais à un film sur l’environnement et sur l’antarctique, on a eu plutôt droit à un film sur une expédition et sur des gens qui sont allé passer un an dans l’antarctique.

J’ai été un peu déçu de ce que j’ai vu et je comprends mieux la critique virulente de ma préférée, Anabelle Nicoud de la presse : «Malheureusement, c’est loin d’être le cas. On commence le film en attendant de voir les scientifiques à l’œuvre, mais finalement, c’est une équipe que l’on trouve, qui fête ses 365 jours sur le voilier. Les questions fusent sur ceux qui vont passer l’hiver antarctique sur le bateau et ceux qui doivent repartir. Le temps presse nous dit Jean Lemire en voix hors champ, dans deux jours, la dernière chance de retrouver la terre ferme sera passée ».

Le dernier continent
Sans attente, le film serait sans doute un bon film. Peut-être pas nécessairement sur l’écologie, mais au moins sur l’idée qu’une dizaine de personne se retrouve loin du monde et de la civilisation pendant plus de dix mois. On ne sait pas pourquoi est fait le film, qui le fait et comment. Qui sont les membres de l’équipage ? Pourquoi ont il été choisi ? Ne serait ce que le bateau, pourquoi le Sedna IV et pas un autre ?

Aussi, la voix off de Jean Lemire dérange. Le dernier continent ressemble à du Jean Cousteau sans le capitaine, sans son calypso et sans une histoire étoffée. La musique d’opéra qu’il faut se taper tout au long du film n’est pas toujours nécessairement en phase avec les plans ou les scènes du film. Mais on a de belles images. Certains plans sont merveilleux et les scènes sous-marines alors que le glacier se met en place sont tout simplement magiques.

Souvent tourné à la manière d’une téléréalité, le téléspectateur ne peut que rester sur sa fin. Il aurait fallu définir un certains nombre de chose. On a voulu filmer les membres de l’équipage mais la majeure partie des scènes intéressantes ont été coupé. Ou sont les moments de déchirement ? De friction ? Certes, les histoires drôles et comiques sont montrées mais quand est-il des autres moments ? Romance ? Solitude ? Dispute ?

Ou sont passé les scientifiques ? Leurs expériences ? Au delà du fait que la banquise diminue, quels sont les faits ? Au fond, on à l’impression que l’équipe du tournage avait du matériel pour trois films et que finalement pour des raisons inexplicables (marketing ?) on a plutôt opté pour un seul film. Peut-être qu’en optant pour une série en une dizaine d’épisode (avec à la fin les résultats des différentes expériences), on aurait enfin pu se donner une véritable idée de ce qu’ils ont constaté comme changement.

Bref, Le dernier Continent est tout sauf un film sur l’environnement. Au mieux il s’agit d’un film relatant l’épopée en 430 jours de gens aimant et se préoccupant de l’environnement.

Est-ce suffisant ?

Le dernier continent


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