Talent à suivre : Les animaux métalliques d’Edouard Martinet

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les sculpteurs auront été à l’honneur ces derniers temps. Notre talent à suivre de ce jeudi, n’échappe pas à la règle puisque nous vous présentons Edouard Martinet.
Ce dernier ne sculpte ni le bois (cf Zheng Chunhui) ni le marbre (cf Alex Seton) mais assemble des objets du quotidien.
Artiste français, Edouard Martinet est né au Mans en 1963. Il a étudié à l’ESAG à Paris où il sera diplômé en 1988. Il travaille ensuite en tant que graphiste dans la capitale et commence à sculpter puis exposer en 1990. Il réside actuellement à Rennes où il enseigne à l’ Institut des Arts Appliqués.

Sa particularité est de confectionner des animaux à l’aide d’objets récupérés dans des brocantes, braderies,…
Cette passion pour les insectes et les animaux n’est pas récente. Dés ses 10 ans, un de ses professeurs présente avec une passion intense, l’intérêt qu’il éprouve à l’égard des insectes. Quarante ans plus tard, Edouard Martinet est devenu un véritable virtuose dans la représentation des différentes espèces animales.

Puisant dans les objets devenus indésirables, il se distingue notamment avec la subtile articulation qui compose chacune de ses œuvres. En effet, il ne soude pas les différentes parties mais les visse avec une précision stupéfiante. Ceci confère une impression de mobilité, de souplesse qu’une soudure n’aurait peut-être pu offrir.

Ses ouvres semblent vivantes et présentent un caractère inédit. L’utilisation de pièces essentiellement rigides forment un ensemble organique qui détonne.

Pour l’anecdote, il lui a fallu quatre petites semaines pour réaliser sa première sculpture et 17 ans pour achever sa dernière création.

Chez Edouard Martinet, l’ assemblage prend tout sons sens. En partant d’une forme complexe, il est possible comme en dessin d’en ressortir les lignes, courbes et formes élémentaires. C’est en décomposant ces différentes parties que s’articule l’ingénieux montage anatomique de Martinet.
Les matériaux de récupérations sont donc méticuleusement choisis pour faire vivre ces animaux métalliques.

Freins de vélo, moules à gâteaux, vieilles machines à coudre sont démontés et polis pour se métamorphoser en insectes, poissons, oiseaux.. à l’aide de nombreux croquis préparatoires.

Ses œuvres sont exposées à Londres dans la Sladmore Contemporary Gallery.
Vous pouvez dés à présent les voir (du 27 novembre au 31 janvier 2014)

Ici, le site officiel d’ Edouard Martinet.