Les villes de Blois, de Tours et d’Orléans & Les spécialités culinaires de la vallée de la Loire

Par Diana10

La ville de Blois est très belle, très agréable et m’a semblé assez animée. Plutôt de taille modeste, elle se visite aisément à pieds. C’est l’endroit idéal pour entamer une visite de la vallée de la Loire, et par la même occasion, de se plonger dans l’histoire de France.

Situé en centre ville, le Château royal de Blois est spectaculaire. Résidence de 7 rois et 10 reines, il présente un intérieur richement décoré et un extérieur qui rassemble quatre styles architecturaux différents.


http://chateaudeblois.fr
Le jardin des terrasses de l’Évêché quoi surplombent la Loire
La roseraie du jardin de l’Évêché
Tours
La ville de Tours a connu son faste à la Renaissance grâce au séjour continuel des rois français qui en ont fait leur capitale entre 1450 et 1550. Comme Blois, elle est classée Ville d'Art et d'Histoire et, située au cœur du site de la Loire, représente le plus grand site français inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le château de Tours



La cathédrale Saint-Gatien

La Tour de l'Horloge  et la Tour Charlemagne


L'hôtel Goüin (hôtel particulier du XVe siècle ; il était en cours de restauration)

La basilique Saint-Martin
La place Plumereau, au cœur du quartier du Vieux-Tours, et ses maisons aux façades en pans de bois.

Certaines maisons sont décorées de sculptures en bois.
La majorité des spécialités tourangelles semble conçue pour être dégustée au cœur des hivers rigoureux - et donc était absolument incompatible avec la chaleur qu’il faisait pendant notre séjour.
La Touraine est une des régions les plus fertiles de France, et son terroir regorge de produits de qualité. Même un bref séjour permet de remarquer les efforts constants pour mettre en valeur les produits locaux et sauvegarder les races et les variétés locales, et donne envie de revenir pour apprendre plus de détails.
On y trouve notamment dufoie gras, des confits et une grande variété de charcuterie, comme lesrillettes (moins grasses que celles du Mans) et les rillons (morceaux de poitrine de porc rissolés et confits dans la graisse) dont Honoré de Balzac a fait l'éloge, l’andouillette et l’andouille de Vouvray. De très bonnes rillettes sont vendues à l’épicerie Galland. Cette épicerie, située dans la ville d’Amboise, propose plus de 900 références d’épicerie fine, de la charcuterie de la ferme familiale, des confitures, des vins que l’on peut déguster sur place avant de faire son choix, à l’aide des conseils pertinents de son équipe dont l’accueil chaleureux est très appréciable.
Parmi les fromages tourangeaux, souvent de chèvre, c’est le chèvre de Sainte-Maure qui est le plus célèbre.
Dans le registre sucré, on retrouve :
Les macarons de Cormery : créés en 781 dans l’abbaye à Cormery, ils seraient les plus anciens macarons de France (source ici). Vous pouvez trouver une recette de ces macarons ici.
La tarte Tatin a également été créée ici, et comme beaucoup de desserts locaux, elle fait honneur aux pommes dont la région est riche,
L’Aristocrate, un biscuit du XIXe siècle né à proximité de Blois, et préparé avec de la farine, des blancs d'œuf, des amandes, du sucre et du miel,
Le nougat de Tours : c’est un gâteau composé d’un fond de tarte sucrée sur lequel on étale de la marmelade d'abricots (jadis de l'alberge de Touraine), des dés de fruits confits et une macaronade d'amandes (recette ici). Ce gâteau aurait existé en Touraine lors du Moyen Âge à l'époque de Léonard de Vinci, grand amateur d'amandes et de fruits confits, dit-on. Prunes, abricots, pistaches, pignons et avelines étaient alors les fruits les plus couramment confits. Aujourd'hui, la confrérie du nougat de Tours en fait la promotion. (Source : www.nougat-tours.confreries.org)
La fouace tourangelle, un pain enrichi en miel, en œufs et en épices qui a étédécrit par Rabelais dans Gargantua. Une recette, tirée du livre "Recettes tourangelles de nos Grands mères", est disponible ici. Terre également viticole, la Touraine est riche de plusieurs AOC. Parmi les vins blancs, on y trouve le Vouvray et le Montlouis-sur-Loire. Les rosés et les rouges les plus réputés sont le Touraine-Noble-Joué et le Chinon, pour les premiers, et le Chinon, le Bourgueil et le Saint-Nicolas-de-Bourgueil, pour les deuxièmes.
Orléans
La ville d’Orléans n’est pas dénuée de charme, mais elle m’a semble privée d’une quelconque étincelle de dynamisme. On ne croise pas un chat dans certaines ruelles, et le calme règne même sur le boulevard central reliant la cathédrale et la Maison de Jeanne d’Arc (qui est en fait la reconstitution d’une maison où Jeanne d’Arc a passé quelques jours).


Pourtant, le boulevard central a été récemment aménage et est très bien entretenu.

La très belle cathédrale St Croix est spectaculaire par ses dimensions, sa façade en pierres ciselées et ses vitrages.

À quelque pas de la cathédrale se trouve le beau bâtiment de l’hôtel Groslot.

La soi-disant « Maison de Jeanne d’Arc »
La grande Place du Martroi, ornée par le monument de Jeanne d’Arc, est actuellement en travaux.

Dans le centre historique, plusieurs maisons ont été reconstituées pour mettre en valeur leurs façades en pans de bois et parfois, à décor en bois sculpté.

L'hôtel des Créneaux allie les styles gothique et Renaissance

Les barques traditionnelles sur Loire, dernière rivière sauvage de l'Europe
Pour retourner dans la sphère culinaire, voici les plus célèbres spécialités gastronomiques d'Orléans :
Le vinaigre d’Orléans : il aurait été utilisé par les meilleurs cuisiniers pour sa palette de saveurs,
La moutarde d’Orléans : confectionnée à partir d’une recette datant de 1580, elle est réapparue en 2002 grâce au vinaigrier Martin Pouret,
Le miel de Gâtinais : autrefois, ce serait l’or de Gatinais, renommé jusqu’à la cour des rois,
Le safran du Gâtinais : il jouissait autrefois d’une grande renommée, et sa culture a été re-initiée en 1987,
Le Cotignac d’Orléans : c’est une gelée de coings présentée dans une boite en épicéa qui doit son nom au village de Cotignac, dans le Var. Au Moyen Age, un pâtissier venant de ce village s’est installé à Orléans et en a continué la fabrication. Depuis Louis XI, le Cotignac serait un présent offert à tous les hôtes de marque de passage dans la région. On dit que le roi François Ier en raffolait.
Les pralines de Montargis : amandes grillées et caramélisées, fabriquées à la maison Mazet depuis 1903.
Le Pithiviers : issu d’une galette gauloise, il se présente sous deux formes, le Pithiviers glacé, à base de poudre d’amande, sucre glace et kirsh, et le Pithiviers feuilleté, proche de la galette des rois.
Les macarons aux fruits d’Orléans : ils n’ont été créés qu’en 2006, et sont conçus avec les produits du terroir : fraises déglacées au vinaigre d’Orléans, confit de pétales de rose, compotée de poires et gingembre et citron vert-cannelle.
Le Cendré d’Olivet : ce sont des fromages de lait de vache à pâte molle, enveloppés de cendre (initialement destiné à les protéger des mouches). Produits à l’origine dans la commune d’Olivet, ils viennent désormais de Châteauneuf-sur-Loire.
L’andouille de Jargeau : sa recette n’aurait pas bougé depuis près de 9 siècles. Un festival lui est même consacré (en juin).
Parmi les vins de la région, il faut mentionner les AOC Coteaux de Giennois (Sauvignon, Pinot, Gamay).