L’Etat français met en place les structures pour nous espionner. Il est impératif de s’y opposer dès aujourd’hui, pour éviter une NSA à la française.
La mesure sort ces pratiques du contexte judiciaire pour en faire une arme potentiellement politique. L’autorisation ne sera pas accordée par un magistrat mais par le Premier ministre dont la neutralité est plus que contestable. D’autant que les autorités pourront installer des dispositifs d’interception directement sur les équipements des entreprises du Net comme les fournisseurs d’accès, les opérateurs de téléphonie ou les sites Web. Aucune limite n’est fixée à l’arbitraire des dirigeants de l’État sur les citoyens démunis. Nous ne pouvons l’accepter au moment où les populismes se font menaçants dans un environnement national délétère.
L’accès aux échanges personnels et à nos connexions doit rester l’exception, certainement pas devenir la règle. Nous demandons que ce type d’intrusion reste sous l’autorité judiciaire et non pas politique, afin qu’un tel accès à nos vies privées soit motivé et légitime. Nous demandons qu’il ne concerne qu’une liste très étroite de suspects : terrorisme et grand banditisme. Ces garanties sont indispensables si nous voulons qu’Internet ne devienne pas un espace surveillé par les miradors d’États arbitraires.
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