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Pourquoi l’approche prétériste rend mieux compte de l’Apocalypse que l’approche futuriste

Par Monarchomaque

Preterist Approach to Revaletion

« Se sont les futuristes qui ont rendu l’Apocalypse irrelevant — puisque selon l’hypothèse futuriste ce livre fut inapplicable depuis qu’il a été écrit jusqu’au [XXIème] siècle ! C’est uniquement si l’on saisit sa pertinence contemporaine [au Ier siècle] que l’Apocalypse n’est pas une lettre morte. Dès le départ, Saint Jean affirme que son livre est dédié « aux sept églises qui sont en Asie » (1:4), et nous devons assumer qu’il voulait dire ce qu’il a dit. Il jugeait certainement que même les symboles les plus difficiles dans cette prophétie étaient compréhensibles pour ses lecteurs du Ier siècle (13:18). […]

Un livre a-t-il été envoyé par un apôtre aux églises d’Asie mineure, avec une bénédiction pour ses lecteurs, mais dans un jargon qui leur était inintelligible et une énigme qui leur était inexplicable ? C’est insoutenable. Or si le livre était destiné à dévoiler les secrets d’époques distantes, n’était-il pas nécessairement inintelligible à ses premiers lecteurs, et pas seulement inintelligible, mais aussi irrelevant et inutile ? Si ce livre parlait — comme certains voudraient nous le faire croire — des Huns et des Goths et des Sarrasins, d’empereurs et de papes médiévaux, de la Réformation protestante et de la Révolution française, quel intérêt ou signification pouvait-il avoir pour les églises chrétiennes d’Éphèse, de Smyrne, de Philadelphie et de Laodicée ? Surtout quand l’on considère les circonstances historiques que des premiers chrétiens traversaient — beaucoup d’entre eux enduraient des souffrances cruelles et des persécutions atroces, et tous parmi eux attendaient impatiemment l’heure de délivrance imminente — quelle était la pertinence de leur envoyer un document qu’ils étaient exhortés à lire, analyser et méditer, mais qui ne se rapportait qu’à des événements tellement distants dans le futur qu’ils seraient au-delà de l’étendue de leur sympathie, et tellement obscurs que même aujourd’hui les meilleurs spécialistes [futuristes] s’entendent à peine pour les identifier ?

Est-il concevable qu’un apôtre se soit moqué des souffrances les chrétiens persécutés de son époque avec des paraboles obscures des âges distants ? Si ce livre était vraiment destiné à et à conforter aux personnes à qui il fut envoyé, ce livre devait indiscutablement adresser des enjeux auxquels ils étaient pratiquement et personnellement intéressés. […] La seule hypothèse tenable et raisonnable et que ce livre était destiné à être compris par ses lecteurs originaux ; ce qui revient à dire que ce livre se rapportait à des événements et des transactions [juridico-surnaturelles] de leur propre époque, et que ces événements s’accompliraient dans un lapse de temps assez bref. »

David Chilton, The Days of Vengeance : An Exposition of the Book of Revelation, 2011 (1987), Dallas (Géorgie), Dominion Press, p. 41-42 sur 723.


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